Le ministre de
l'éducation nationale a présenté un projet de loi d'orientation et de
programmation pour la refondation de l'école de la République.
Ce
projet de loi constitue une étape majeure de la refondation de l'école
érigée en priorité par le Président de la République. Issu d'un long
travail de concertation associant tous les acteurs de l'éducation, il
traduit les engagements du Gouvernement pour la construction de l'Ecole
de demain, une école juste pour tous et exigeante pour chacun.
Le
projet de loi définit les objectifs de la refondation en matière
d'élévation du niveau de connaissances, de compétences et de culture de
tous les enfants, de réduction des inégalités sociales et territoriales
et de réduction du nombre des sorties du système scolaire sans
qualification. Ces objectifs sont traduits dans la programmation des
moyens et la définition des orientations pédagogiques.
Le projet
de loi détermine, au travers de la programmation de 60 000 créations de
postes pour les cinq ans à venir, les chantiers prioritaires de la
refondation.
Les points clefs du le site du ministère de l'éducation nationale.
Il crée les écoles supérieures du professorat et de
l'éducation qui, dès la rentrée scolaire 2013, concrétiseront la réforme
de la formation initiale et continue des enseignants (27 000 postes).
Il donne la priorité au premier degré en destinant 14 000 postes au
développement de l'accueil des enfants de moins de trois ans et à
l'objectif qu'il y ait « plus de maîtres que de classes ». Dans le
second degré, 7 000 postes seront créés en priorité pour la mise en
place de dispositifs pédagogiques adaptés à la diversité des publics.
Enfin, 6000 emplois permettront d'offrir de meilleures conditions de
scolarisation à tous les élèves.
Ces moyens humains sont au
service d'une véritable refondation pédagogique. L'instauration d'un
service public de l'enseignement numérique modifiera en profondeur les
pratiques pédagogiques. La création d'un Conseil supérieur des
programmes, la refonte du socle commun de connaissances, de compétences
et de culture et celle des programmes placent le contenu des
enseignements et la progressivité des apprentissages au cœur de la
refondation. Ceux-ci seront enrichis d'un parcours d'éducation
artistique et culturelle, d'un enseignement moral et civique et de
l'enseignement d'une langue vivante dès le cours préparatoire. Le nombre
et la durée des cycles seront revus pour permettre une plus grande
progressivité des apprentissages et une meilleure liaison entre l'école
et le collège. Davantage de dispositifs d'aide seront proposés aux
élèves en difficulté.
La priorité à l'école primaire se traduit
également dans la réforme des rythmes scolaires, engagée dès la rentrée
de 2013 avec une organisation de la semaine mieux adaptée aux
apprentissages des élèves. Le temps scolaire sera articulé avec un temps
péri-éducatif que les collectivités locales pourront mettre en place au
travers de projets éducatifs territoriaux. Un fonds créé par la loi
accompagnera les collectivités dans la mise en œuvre de cette réforme.
Le
projet de loi redynamise le dialogue avec les partenaires de l'École
(parents, collectivités territoriales, associations). La création d'un
Conseil national d'évaluation du système éducatif dotera l'éducation
nationale d'instruments d'évaluation indépendants.
L'ambition du
projet de refondation de l'école nécessitera sa mise en œuvre tout au
long du quinquennat : un agenda de la refondation guidera le travail des
cinq années à venir de l'ensemble de la communauté éducative et des
partenaires de l'école.
Retrouvez l'explication de ma collègue Martine Faure, députée de Gironde et qui figurent parmi nos principaux intervenants :
Martine Faure sur la refondation de l'école par GroupeSRC
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