François Hollande a montré ce soir qu’il est le même face à la crise que face au terrorisme : un président de combat qui forge son autorité dans l’exemplarité, le sang froid et la constance. La constance, elle s’est exprimée dans le suivi opiniâtre d’une politique de redressement fondée sur la compétitivité, la justice, la réforme de tous les grands systèmes grippes de la République. Sur chaque sujet, le chômage, la protection sociale, le rétablissement des finances, il tient le cap. Chaque décision annoncée, comme la réforme des retraites, le rééquilibrage des prestations familiales, le maintien de l’effort de défense, est nette et assumée sans faux fuyant.
Le sang froid, c’est d’avancer méthodiquement et sans hystérie sur chacune de ces grandes réformes qui doivent rendre au pays sa confiance. Mais c’est aussi une détermination tenace à réorienter l’Europe, à la sortir de sa logique d’austérité qui est en train de la détruire et de faire le lit du populisme.
L’exemplarité, c’est la enfin volonté de réunir les Français, de les fédérer dans ce grand projet de redressement national. Là où tant de voix cherchent à antagoniser , à désigner des bouc-émissaires, le président de la République veut s’appuyer sur ce que les Français ont de meilleur en eux : le courage, la responsabilité, le sens du patriotisme. Je me félicite à cet égard qu’il ait constamment affirmé que les grandes réformes de société qu’il a initiées comme le mariage pour tous, le renforcement des règles laïques ou l’abrogation du cumul des mandats soient facteurs de rassemblement plutôt que de division.
La grandeur, François Hollande ne la décrète pas, il veut la susciter en chacun des Français.
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