Au cœur de l’Ardèche verte, sur les flancs de la vallée du Rhône, un groupe d’agriculteurs travaillent en collectivité depuis quelques années. Pour répondre à un appel à projet lancé par l’Agence de l’Eau, sur le thème de la réduction des pesticides, 52 exploitants et un conseillé privé ont monté un GIE : Groupement d’Intérêt Économique.
Le Ministère de l'Agriculture les met à l'honneur sur son site internet. Je suis heureux de les accompagner à chaque fois qu'ils me sollicitent, tant dans le cadre du pays de l'Ardèche Verte que comme parlementaire.
Regroupant des exploitations d’orientations différentes (polyculture-élevage, arboriculture, viticulture), ce groupe de travail a permis le financement de matériel de désherbage mécanique, nécessaire pour réduire l’usage des pesticides, et changer les pratiques agricoles.
Mais l’implication des agriculteurs dans une démarche environnementale ne s’est pas arrêtée là : ceux qui le pouvaient ont converti leur exploitation en Bio. Et ce, grâce à des visites groupées chez d’autres exploitants Bio de la région, qui les ont convaincu par « l’exemple qui fonctionne ». Cependant, ceux qui ne pouvaient pas se convertir au Bio ont poussé la démarche écologique aussi loin que possible.
L’évolution des pratiques agricoles n’a pas été facile : du travail, des discussions et l’appui du conseiller ont permis la maitrise et l’apprentissage des techniques et technologies.
C’est également de la discussion que sont nés d’autres projets au sein du GIE. En effet, une dessileuse mélange et distribue les aliments pour 8 cheptels de montbéliardes, tandis qu’une unité de méthanisation traitera les effluents d’élevage en produisant de la chaleur d’ici fin 2013.
Cette dynamique territoriale ne cesse d’évoluer. Les membres du GIE DAD songent déjà de nouveaux achats communs : une broyeuse, une épareuse et des filets pour les fruitiers seront en effet nécessaires. Ils réfléchissent également à la mise en place d’un plan d’action « autonomie alimentaire » pour leurs animaux.
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