Le Premier ministre a prononcé, le 13 décembre, devant l'Assemblée nationale sa déclaration de politique générale. Lors du vote de confiance qui a suivi, il a obtenu 305 voix sur 554 votants. Le mot d’ordre de son discours est la protection de tous les Français.
Nommé le 6 décembre 2016 par le président de la République, Bernard Cazeneuve s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, qui ont agi "pour donner toutes ses chances à notre pays". "Chaque jour compte, pour poursuivre leur action de redressement de la France, de ses comptes publics, de son appareil industriel et productif", a dit le Premier ministre.
Après avoir déploré la tragédie humanitaire qui frappe la Syrie au moment de sa déclaration, le Premier ministre a indiqué que la France, à l'instar des grandes démocraties, "doit affronter les défis de son temps, sociaux, environnementaux et sécuritaires".
Bernard Cazeneuve entend "agir pour protéger les Français des menaces d’un monde devenu plus incertain". Il souhaite progresser "vers une société plus juste", en utilisant chaque instant pour préparer l’avenir.
Dans son discours le Premier Ministre, a rappelé la volonté de son Gouvernement et de la majorité pour les cinq mois à venir. Pour cela nous continuerons à Garantir le système de protection sociale.
La protection des Français, c'est d'abord la protection sociale contre les risques de la vie : perte d'emploi, maladie, accidents du travail, vieillesse. Le Premier ministre a insisté sur deux points : garantir l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale et ouvrir de nouveaux droits aux patients.
Notre action entend aussi la poursuite de la lutte contre le terrorisme et la délinquance
Dans son allocution il a d’ailleurs rappelé la création de :
- 738 emplois de magistrats ;
- 962 postes de greffiers et de fonctionnaires dans les tribunaux ;
- 4535 postes de fonctionnaires pénitentiaires.
Il aussi a réffirmé le besoin d’agir à l’échelle de l’Europe. En effet, le Premier ministre croit en "une Europe qui protège, qui investit, qui innove". Pour lui, l'Europe doit préparer l’avenir. "Européen convaincu", Bernard Cazeneuve est également un "Européen exigeant", qui voit dans le Brexit un risque réel de dislocation du projet européen.
Parmi les points essentiels qu'il compte développer dans sa feuille de route économique, le Premier ministre souhaite :
- porter la capacité du "Plan Juncker" à plus de 500 milliards d’euros d’ici à 2020 pour développer des projets en faveur de la transition énergétique, du numérique, de la santé et de l’éco-mobilité ;
- poursuivre le combat de la France pour obtenir une révision ambitieuse de la directive de 1996 sur le détachement de travailleurs ;
- défendre les intérêts de l'Europe dans la mondialisation, avec des accords commerciaux garantissant la loyauté des échanges, la réciprocité dans l’accès aux marchés publics et la prise en compte des normes sociales et environnementales. C'est d'ailleurs cette exigence qui a amené la France à refuser jusqu'à présent le traité transatlantique, mais à accepter l’accord avec le Canada.
Il a réaffirmé sa volonté de réformer et poursuivre le redressement du pays jusqu’à la fin quinquennat. S’inscrivant dans la continuité des actions menées par ses prédécesseurs, le Premier ministre veut assainir les finances, restaurer la compétitivité des entreprises, lutter contre le chômage et construire de nouveaux droits pour les Français. Il souhaite mener à son terme l'action de redressement engagée par ses prédécesseurs.
Enfin, les cinq moins à la tête du Gouvernement serviront à Préparer l’avenir. Réussir la transition écologique, dynamiser les territoires, investir dans l’éducation et la Recherche sont autant de chantiers à mener pour un "modèle de développement plus durable."
Le Premier ministre a terminé son discours en rendant hommage au pays, capable de résister à la violence du terrorisme "sans céder à la panique, ni à la haine, ni à la tentation d’un lâche renoncement aux valeurs et aux vertus qui le fondent". Bernard Cazeneuve a également loué la solidarité et les efforts de nos concitoyens qui s’exercent "sans bruit", dans tous les lieux de leur quotidien : entreprises, administration, associations, universités…
Le Premier ministre a pris l'engagement de défendre le pacte républicain, en faisant vivre la laïcité, "ce joyau qui rend possible notre "vivre ensemble". Il a par ailleurs placé au cœur de son action la notion de respect dû à tous.
Pour retrouver en vidéo son discours :
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