Conseil Municipal d’Annonay : le Maire refuse le dialogue
Situation de blocage déplorable
Ce jeudi 30 mars, le Conseil Municipal n’a pas pu se tenir normalement.
Lycéens mobilisés contre le CPE, conducteurs des
bus urbains en grève, personnel municipal mécontent et déçu. Chacun
voulait s’exprimer.
Gérard WEBER a refuse de suspendre la séance
pendant quelques minutes pour que chaque groupe puisse dire ses
revendications. Cela aurait suffit pour qu’ensuite le Conseil Municipal
puisse se dérouler normalement. Pire, moins d’un quart d’heure après le
début du Conseil Municipal, il ordonnait au public d’évacuer la salle.
Pour la première fois dans l’histoire d’Annonay, les forces de police
sont intervenues à la demande Maire– brutalement – pour essayer de
faire sortir le public.
Quel résultat ?
Gérard WEBER est coupé de la jeunesse. Non
seulement, il a voté le CPE mais en plus il refuse d’entendre des
jeunes inquiets pour leur avenir et qui savent se mobiliser dans le
calme pour exprimer leurs idées. Leur opposer mépris et autisme ne les
rassurera pas.
Gérard WEBER est coupé du personnel de la mairie
qui ne lui fait plus confiance, il n’a pas tenu ses engagements et
traite les employés sans aucune considération. Comment croire à un
service public de qualité avec un personnel aussi mal traité ?
Gérard WEBER a rompu le dialogue avec les
conducteurs des bus urbains alors que ceux-ci souhaitent simplement
l‘application de leur convention collective. Même leur demande de
rendez-vous avec le maire et son adjoint a été refusée.
Enfin, le Conseil Municipal n’a pas pu poursuivre
sa réunion. Il n’a donc pas voté le budget 2006. Or, la Loi dit que les
communes doivent voter leur budget avant le 31 mars. C’est obligatoire.
La Ville n’a aujourd’hui pas de budget.
Refus du débat, refus d’écouter, refus de la démocratie. C’est le triste leitmotiv de cette équipe municipale.
Après nous avoir habitués au degré zéro de la
politique, Gérard WEBER préfère faire intervenir les forces de police
plutôt que d’ouvrir un débat voulu par tous.
Suites et conséquences
Communiqué du 31 mars 2006
A la suite du Conseil Municipal du 30 mars, je souhaite dire mon inquiétude face à l’évolution de la situation locale.
Je souhaite l’ouverture d’un débat serein et responsable permettant l’expression de toutes les demandes et des inquiétudes.
Je ne voudrais pas que les tensions actuelles,
causées par le refus du dialogue des autorités municipales, aient pour
conséquence un drame. Les lycéens, les employés municipaux, les
conducteurs de bus mènent un combat juste. Ce combat mérite mieux que
les risques de dérapages et de violences.
La situation est extrêmement tendue et seul le
dialogue doit être privilégié. Notre ville ne doit pas devenir une
illustration du blocage et de la crispation. Je suis persuadé que les
lycéens, les employés municipaux, les conducteurs en grève ne
souhaitent qu’une chose : pouvoir s’exprimer.
J’appelle de mes vœux l’organisation de ce
dialogue responsable et pacifié au plus vite. C’est la responsabilité
des autorités locales de le mettre en place.
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