R.A.S.E.D. Cinq lettres qui signifient « réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté ». Cinq lettres qui pourraient bientôt disparaître du quotidien des professeurs des écoles. Les RASED ont été créés au début des années 90 – en lieu et place des Groupes d’Aide-Pédagogique – afin d’aider les élèves en difficulté en complément de l’action des professeurs. Ce dispositif s’articule autour de trois types d’aide : des aides pédagogiques, des aides rééducatives et enfin un suivi psychologique de l’élève concerné, assurés grâce à l’intervention de professeurs et d’intervenants spécialisés. Dans le cadre de ce dispositif, un travail efficace de prévention et de lutte a été mis en place : nombreux sont les élèves qui ont appris à dépasser leurs difficultés, à maîtriser leur comportement en classe et à retrouver le goût de l’apprentissage.
Avec une durée de l’enseignement scolaire désormais fixée à vingt-quatre heures par semaine, avec deux heures supplémentaires en petits groupes consacrées aux élèves en difficulté, c’est tout ce dispositif qui se voit remis en cause. Xavier Darcos est formel : « dans ce nouveau contexte, le rôle des enseignants qui exercent dans les RASED devra évoluer » (Réponse du Ministère de l’Education nationale à une question écrite d’Olivier Dussopt, publiée au Journal fficiel du 26 août 2008).
Comme si le dispositif actuel n’incluait pas de répartition équilibrée et équitable de l’aide dispensée, le Ministre de l’Education nationale souhaite « que l’action de ces personnels soit mieux centrée sur les écoles où le nombre et la nature des difficultés rencontrées par les élèves sont plus importants qu’ailleurs ».
En réalité, cette évolution prochaine du réseau des professeurs des écoles des RASED n’est liée qu’à une seule préoccupation : la maîtrise du budget. Et Xavier Darcos ne s’en cache pas : cette réforme « aura, en outre, l’avantage d’éviter une dispersion inutilement coûteuse », affirme-t-il. Tout est dit.
En tant que Député de l’Ardèche, et aux côtés du Groupe Socialiste, Radical et Citoyen, je m’oppose à ce démantèlement d’un service public reconnu, apprécié et efficace. Je reste intimement convaincu que les réponses aux difficultés scolaires des élèves ne peuvent être réduites à des considérations économiques ou budgétaires. Le dispositif des RASED doit être conservé puisqu’il permet de conjuguer de bonnes volontés et des méthodes éprouvées au service d’élèves menacés par l’échec scolaire.
Si elle se coupe de dispositifs déjà existants et efficaces, la politique d’aide aux élèves en difficulté poursuivie par le Ministère de l’Education nationale risque d’aller droit dans le mur.
S'opposer, c'est bien.....mais que proposez vous de constructif et de responsable dans l'état actuel des finances publiques ?
Rédigé par : odlepicier | 12 septembre 2008 à 22:36
Moi, si j'étais aux responsabilités, et afin d'être "constructif", je retirerai déjà le bouclier fiscal : on retrouverait alors, cher odlepicier, 15 milliard d'euros.
Soit de quoi financer l'aide aux élèves en difficulté.
A moins, cher odlepicier, que vous ne trouviez pas cela digne de l'intervention publique.
Maxime
Rédigé par : Maxime | 13 septembre 2008 à 09:58
alors ca mon CHER Maxime, c'est du calcul fouillé, du sérieux !!!!!
Pour me mettre au même niveau, je vous dirais que de trop nombreux socialistes qui ont éssayés de frauder pour ne pas être soumis à l'ISF et qui se sont fait chopper seraient bien ennuyés par l'abandon du bouclier fiscal....
Rédigé par : odlepicier | 13 septembre 2008 à 14:22