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05 novembre 2008

Commentaires

Di Girolamo

J' aime bien ce petit mot de paul Jorion sur l'élection d'Obama
http://www.pauljorion.com/blog/?p=913

Laurent A

Bonjour,

Je pense effectivement que ça ne peut être que mieux

Mais ne nous trompons pas, il représente la gauche de la droite locale, un Borloo, pas mieux. Il faut lui reconnaître qu'un Mac Cain aurait été terrible pour notre monde, je demande donc à voir la suite... Et en plus, je ne suis pas sur que ça change beaucoup de chose pour nous ici

Une remarque : Depuis combien de temps Obama fait de la politique ? Combien de mandat a t'il ? Les différents partis en France feraient bien de se poser la question du renouvellement des têtes et du cumul
Aux USA quand on perd une élection on "s'écrase", je pense aux Royal, aux Raffarin, aux Juppé, aux Jospin,...

Salutations

Dominique W

Le "monde virtuel de la finance". Si ce monde était virtuel (genre 2nd life) sa crise n'aurait que de faibles répercussions dans la vie économique. Ce n'est pas le cas.

Le monde de la finance évolue suivant ses propres règles et la responsabilité des politiques est justement d'en fixer les limites. Le monde politique en tant que représentation des citoyens a abandonné toute volonté de mettre l'économique au service de l'humain. (libéralisation des marchés fondamentaux : poste, eau, énergie, transports,...). Cette crise pose la question d'une autre organisation qui ne soit pas simplement un capitalisme encadré, variante de la refondation de Sarkozy.

Jacques

Je me réjouis de l'élection d'Obama :
1° Pour des raisons politiques car la politique de G. Bush était désastreuse. Ceci dit, ce sont les actes du nouveau président qui compteront (1).
2° Pour le symbole : l'élection d'un métis dans un pays qui connaissait l'esclavage, il y a 143 ans, et la ségrégation raciale il y a 50 ans.

Ceci dit, certains "enthousiasmes" en France me paraissent suspects. Je crains que cela manifeste chez certains des idées communautaristes.

(1) Historiquement, certaines guerres (Corée, Viet-Nam) ont commencé avec des présidents démocrates et se sont achevées avec des républicains.

Jacques

Voici un texte lu dans un blog d'un responsable régional du mouvement de Nicolas Dupont-Aignan.

Crise d'américanolâtrie.
A tous ceux qui nous demandent de nous auto-flageller parce que "la France, elle, est incapable de se donner un président noir", je voudrais rappeler quelques éléments de réflexion.
- Pendant que les Etats-Unis permettaient encore qu'on interdise aux Noirs de fréquenter les mêmes bus que les Blancs, la France, elle, avait un président du Sénat noir (1).
- Aux Etats-Unis, un Noir sur quatre est privé de ses droits civiques à cause d'un passage dans un centre pénitentiaire.
- En France, nous ne vivons pas en communautés. Contrairement à bien des pays, au premier rang desquels les Etats-Unis, le taux de mariages mixtes est extrêmement important....
Alors, certes, notre système d'intégration connait des ratés depuis une vingtaine d'années. Et les apôtres du "droit à la différence" n'y sont pas étrangers car ils ont promu aussi la différence des droits. Certes, notre ascenseur social est en panne. Certes, enfin, nos partis politiques ne sont pas aussi audacieux à ce jour que le Parti Démocrate outre-Atlantique.
Mais, jamais je ne pourrai laisser dire que notre République est plus raciste que la société américaine. Car, même en ce 5 novembre 2008, c'est complètement faux.

(1) Il s'agissait de Gaston Monnerville, président du Sénat (appelé Conseil de la République sous la IVe République) de 1947 à 1968. Et pour faire plaisir à O. Dussopt, ajoutons que c'était un homme de gauche.

La note est de moi (Jacques). Quant au texte ci-dessus, il me convient parfaitement et je ne saurais mieux dire. Il est extrait du blog : http://daviddesgouilles.rmc.fr
Notons que l'auteur de ce blog, un gaulliste, a fait l'éloge, quelques jours plus tôt, de Benoit Hamon.

bernard

Obamarre

Patrick Besson

* Imprimez
* Réagissez
* Classez

Les Etats-Unis ont un président noir, ce qui semble faire oublier au monde qu'il est démocrate. De ces démocrates qui ont attaqué le Mexique et imposé la Prohibition sous Wilson, envoyé les premières bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki au temps de Truman, où ils ont également agressé la Corée et favorisé la « chasse aux sorcières » du sénateur McCarthy, qui ont envahi puis boycotté Cuba sous Kennedy, commencé la guerre du Vietnam sous Johnson, où ils sont aussi intervenus militairement en République dominicaine, qui ont bombardé Belgrade et Bagdad sous Clinton, présidence au cours de laquelle ils ont par surcroît laissé massacrer un million de Tutsi au Rwanda (avril-juin 1994). Que je sache, les démocrates n'ont, pas plus que les républicains, réduit les inégalités sociales aux Etats-Unis. Ni moralisé la vie politique. On est tellement obnubilé par la race et la couleur des gens qu'on se dit que puisque Obama est noir, alors qu'il est tout aussi blanc, il sera un démocrate différent de ceux qui l'ont précédé à la Maison-Blanche. Son sang kényan ferait de lui un président démocrate supérieur, avec une vision du monde plus vaste, une organisation mentale plus large. Des commentateurs progressistes aux chroniqueurs réactionnaires, en Amérique du Nord comme partout ailleurs dans le monde, c'est le même emballement radieux. On se pâme, se prosterne. On ne trouve plus les mots d'adoration. On devrait écrire ces éloges en vers puisqu'ils riment. On voit en Obama un mélange de Martin Luther King et de Descartes, avec un zeste de l'abbé Pierre. Un dalaï-lama qui aurait réussi dans la Chine. Un Gandhi plus athlétique et mieux habillé. C'est Nelson Mandela rajeuni de cinquante ans, avec le dernier ordinateur de Bill Gates et un nouveau bon coeur du professeur sud-africain Barnard. Un Toussaint Louverture Net et Internet.

L'empressement trouble, des peuples comme des élites, à se jeter aux pieds d'un homme providentiel, qu'il ait fait don de sa personne à la France comme le maréchal Pétain ou nous ait compris comme le général de Gaulle. Ce besoin aveugle de croire à quelqu'un. C'est presque émouvant. On devrait pourtant finir par comprendre, avec l'expérience de la déception, que les hommes politiques sont des hommes, quelle que soit leur couleur. Et des politiques. Pas des dieux : il est donc inapproprié de se mettre à genoux devant eux, y compris avec un stylo, qu'il soit de droite ou de gauche.

De l'avis général, Barack Obama réglerait sous peu les problèmes des Etats-Unis puis, après un week-end à Camp David avec Michelle et les filles, ceux de toute la planète au sous-développement durable. J'ai même lu, dans un grand quotidien du matin, sous la plume allègre d'un académicien français octogénaire, que son élection à la présidence des Etats-Unis venait de supprimer toute discrimination raciale outre-Atlantique. Quai Conti, cet optimisme des petits hommes en vert, couleur de l'espérance de vie. Il suffit pourtant de regarder la nouvelle carte électorale des Etats-Unis pour voir que l'énorme majorité des Etats du Sud ont voté McCain. Au point qu'on aurait une vue aérienne de la guerre de Sécession (1861-1865). Le retour de Scarlett O'Hara en surcharge pondérale après abus de Big Mac et de not-diet Coke ? Rien ne nous dit qu'en cas d'échec d'Obama, hélas prévisible, on ne mettra pas en cause sa couleur dans ce pays où il n'y aurait plus, depuis le 4 novembre 2008, de racisme.

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