Lors de la séance d'initiative parlementaire de novembre, l'Assemblée examinera une proposition de loi du groupe socialiste pur instituer le droit de finir sa vie dans la dignité. J'ai signé ce texte avec conviction car je suis persuadé que notre pays est désormais prêt à autoriser que l'on accède à la demande des personnes dont les souffrances sont telles qu'elles souhaitent , de la part des personnes qui les soignent, une aide active pour mettre fin à leur vie. C'est la responsabilité des parlementaires de se saisir de ce débat de société important qui nous amène à proposer une réponse légale en instituant un droit de mourir dans la dignité.
Nous souhaitons proposer une Loi qui ne soit pas seulement une réponse à des cas individuels ou médiatisés, aussi dramatiques soient-ils. L'émotion ne peut pas être le moteur du législateur.
Le développement des soins palliatifs doit être une priorité nationale et en cela, les pouvoirs publics doivent rendre toutes leurs responsabilités et mettre en oeuvre les moyens nécessaires. Mais ces soins palliatifs ne doivent pas être opposés au fait que toute personne, arrivée à un certain stade de sa maladie et soulagée de ses souffrances du mieux possible, doit pouvoir choisir la mort, si elle le souhaite, et recevoir pour cela l'aide nécessaire.
La loi de 2005 avait créé un droit nouveau en permettant aux patients de décider de l'arrêt des soins. Elle prend en compte beaucoup des cas, mais il reste toutefois la question des personnes dont l'arrêt du traitement ne suffit pas à les soulager ou qui ne souhaitent pas être plongées dans le coma. Confrontés à des demandes réitérées, les médecins sont seuls face à al détresse, des patients et des familles. Selon nous, le législateur doit assumer sa responsabilité et ajouter une pierre à la construction dela législation sur la fin de vie.
Télécharger la proposition : Téléchargement PPL061009
Site de l'association pour le droit de mourir dans la dignité : cliquer ici
merci de votre engagement. J'espère que des députés de droite seront aussi sensibles que vous à la demarche de l'ADMD, et qu'ainsi votre projet de loi sera votée.
Rédigé par : M.Jaouen | 27 octobre 2009 à 15:57
Ne plus tolérer,socialement, la souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique, devrait être l'un des enjeux essentiels de la gauche dans les années à venir.
Il est indispensable d'instituer une reconnaissance sociale de la personne.
Rédigé par : André Deschamps | 28 octobre 2009 à 16:04
Permettre aux êtres humains de terminer leur vie dans la dignité c'est mettre à leur disposition suffisamment de personnel soignant pour permettre la qualité des soins, l'écoute, les soins relationnels tout le temps que les personnes sont vivantes. Mourir ce n'est pas fuir la souffrance physique et morale, c'est vivre jour après jour la vie que l'on a à vivre dans un climat permettant la confiance et la sérénité afin de "faire le grand saut" avec un sentiment d'accomplissement. Ce n'est en aucun cas demander une injection léthale pour en finir plus vite et pour échapper à la confrontation avec le vieillissement, la déchéance physique, la dépendance, l'agonie...
Rédigé par : XYZ | 28 octobre 2009 à 17:06