L'information vient de m'être confirmée après le Conseil des Ministres de ce matin.
Le Secrétaire d'Etat au Logement vient d'annoncer que la Ville d'Annonay fait partie des 40 villes retenues au titre du programme national de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD). Nous avons été sélectionnés parmi près de 200 candidatures. Seuls 14 dossiers ont été retenus pour l'ensemble du projet présenté dont Annonay.
La Ville d'Annonay a une population bien moins importante que dans les années 60. Cela se traduit par de nombreux logements vides. Elle souffre aussi d'une absence de politique cohérente en matière d'urbanisme depuis de nombreuses années, qui s'est traduite par la multiplication d'opérations en périphérie alors que le centre ville se vidait.
Dès notre élection en mars 2008, nous avons tout mis en oeuvre pour doter la Ville d'une politique de rénovation urbaine forte. Ainsi, nous avons débloqué le dossier ANRU (agence nationale de rénovation urbaine) sur le quartier de Zodiaque. Le projet était impossible à financer lorsque nous l'avons repris. Nous l'avons retravaillé, défendu auprès de l'Etat et nous avons finalement obtenu son démarrage. Les premiers travaux sont en cours pour un montant total de 30 millions d'euros dont une très grande partie affectée à la rénovation des appartements existants. Ce sont 141 logements qui seront détruits et reconstruits, mais aussi plus de 320 qui seront entièrement rénovés.
Dès notre arrivée aux responsabilités, nous avons aussi fait le constat d'une dégradation de la qualité de vie dans le centre ancien d'Annonay. Le niveau de pauvreté y est plus élevé, près de 30% des logements sont vacants sur certains ilots urbains et de nombreux logements sont considérés comme indignes de part leur vétusté. Notre choix est de redynamiser cette partie du centre ville située entre le Champ de Mars, l'avenue de l'Europe et la rue Boissy d'Anglas.
C'est pour cela que nous avons déposé une candidature au titre du PNRQAD, dès que ce dispositif nouveau et expérimental a été annoncé. J'ai d'ailleurs rencontré le Secrétaire d'Etat au Logement et à l'Urbanisme, Benoist Apparu le 22 juillet 2009 pour lui présenter le dossier.
Ce dossier est mené en partenariat avec la CCBA dans le cadre du plan local de l'habitat.
Ce programme national permet de mobiliser des fonds de l'ANRU (Agence nationale de la rénovation urbaine) et de l'ANAH (agence nationale d'amélioration de l'habitat) pour financer des travaux de rénovation des logements, y compris dans le parc privé, mais aussi de financer des aménagements urbains (trottoirs, places publiques, voiries) réalisés par la commune pour améliorer et rénover le quartier.
La grande différence avec une opération classique d'amélioration de l'habitat réside dans le fait que les aménagements publics sont aussi pris en charge. Rénover les espaces publics rend encore plus intéressant pour les propriétaires la rénovation des appartements qu'ils possèdent.
L'objectif est de subventionner la rénovation de 60 à 80 logements par an pendant 5 ans pour un montant total de travaux de près de 15 millions d'euros, soit au moins 5 millions de subventions de l'Etat. Parallèlement, 6 à 8 millions de travaux pourraient être réalisés par les collectivités sur les aménagements urbains. Au final, ce sont à 7 à 8 millions d'euros de subventions de l'Etat que nous avons demandés.
C'est donc une opération d'ampleur pour la revitalisation du centre ville d'Annonay qui va être lancée dans les tous prochains mois.
Cette sélection de la Ville au PNRQAD démontre que le travail et la qualité des dossiers sont récompensés même lorsque ce travail est discret et ne fait pas l'objet d'une médiatisation excessive. Cela montre aussi que l'on peut mener à la fois un travail d'opposition à la politique générale menée par le Gouvernement tout en sachant saisir les opportunités et les défendre devant les principaux décideurs.
Je suis très heureux que la Ville d'Annonay soit retenue dans ce programme qui va permettre de rénover un quartier important et historique de notre ville, de mettre en valeur son patrimoine mais aussi de rénover beaucoup des logements qui le composent pour une meilleure qualité de vie des habitants.
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