Mercredi 2 décembre, la Commission des Lois était saisie pour avis du projet de loi réformant le crédit à la consommation. J'étais le principal intervenant du groupe SRC.
J'ai regretté que ce projet n'aille pas aussi loin que la proposition de loi de notre groupe examinée le 15 octobre dernier. J'ai aussi pointé le fait que certaines de nos propositions étaient reprises par ce texte etque cela rendait l'opposition frontale de l'UMP inexplicable lors de la séance du 15 octobre.
Compte rendu de la séance :site de l'Assemblée Nationale
Vous trouverez ci-après mon intervention principale.
"Avec ce projet de loi, dû à l’obligation de transposer une directive européenne, on ne peut que regretter le sort réservé à la proposition de loi déposée par notre groupe sur le même sujet et examinée en séance le 15 octobre. J’ai bien compris que le président de notre Commission s’exprimait à titre personnel sur le sujet du fichier national, mais cela rend d’autant plus dommage que le Gouvernement, en réservant le scrutin sur notre proposition de loi, ait empêché la tenue d’un débat contradictoire qui, à défaut d’aboutir à un texte, aurait pu faire avancer la réflexion.
Dans le présent projet de loi, le Sénat a abouti à trois avancées partielles. La première concerne la fiche déclarative qui doit être signée par l’emprunteur et le prêteur dans le contrat de crédit, mais qui ne s’applique qu’aux crédits souscrits sur le lieu de vente ou par des moyens de communication à distance. Cette fiche devrait être soigneusement formatée, sans quoi les prêteurs multiplieront les critères et les engagements sur l’honneur afin d’atténuer le plus possible leur responsabilité. La deuxième est que chaque échéance permette de rembourser un minimum du capital emprunté. C’est une avancée importante, mais dont nous regrettons que les modalités soient renvoyées à un décret. C’est la loi qui devrait préciser le lien entre le capital emprunté et la proportion qui doit être remboursée à chaque échéance. Nous vous proposerons même d’aller plus loin en empêchant de recharger le crédit. Ces deux mesures sont de nature à empêcher que l’emprunteur soit tenu indéfiniment par ses crédits. La dernière avancée est l’engagement d’une réflexion sur un fichier des emprunteurs, mais qui prendra trois ans. C’est immédiatement qu’il faut créer un fichier positif, comme l’envisageait notre proposition de loi. Au lieu de cela, l’article 27 se contente de réformer le système existant – y compris le FICP, qui ne prévient ni n’empêche rien et se contente de recenser les incidents de paiement.
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