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23 mai 2010

Commentaires

Jacques

J'ai voté contre le traité de Maastricht en 1992.
J'ai voté contre la constitution européenne en 2005.
Tout cela surtout parce que cette "fuite en avant" ne me disait rien qui vaille. Mais, sans savoir exactement les conséquences qu'entrainerait l'existence de l'euro.

Et bien, voilà, nous y sommes, hélas !
Car, la nouvelle crise, celle de 2010, c'est la crise de l'euro.
Une monnaie construite sur "du sable".

Il reste aujourd'hui 2 "solutions" :
- Soit continuer la "fuite en avant", avec sa solution extrême, celle de Barroso.
Avec cette "solution", M. le Député, vous ne servirez plus à rien (vous servez déjà si peu depuis que les lois françaises passent après les directives européennes, depuis aussi qu'on a donné des pouvoirs accrus à des magistrats contre les élus du Peuple) car vous devrez demander à un organisme non élu l'autorisation de voter le budget.
Non démocratique, la solution Barroso risque de ne pas être efficace non plus : comment aligner les économies de tous les pays de la zone euro ?

- Une solution difficile, sans doute car nous avons trop perdu de temps depuis 1999, mais la seule valable. Celle proposée par le communiste André Gerin et le gaulliste Nicolas Dupont-Aignan : la fin de l'euro et le retour aux monnaies nationales.

plumagil

Pour ma part, je crois que notre système basé sur la finance, le capitale, la bourse, la spéculation, j'en passe et des meilleurs est au bout du bout comme prévisible...
Seul un réel changement de comportement vis à vis de l'argent pourra augurer un avenir serein et durable.

Jacques

Je ne conteste pas le commentaire de Plumagil.
Il est évident que les 3 crises depuis 2007 ("bulle" immobilière en 2007, grande crise liée aux placements boursiers hautement spéculatifs en 2008, actuelle crise européenne dans laquelle la Grèce n'est que le "maillon faible") proviennent de la "fuite en avant" dans un néo-libéralisme mondialisé.

Spéculations sans frontières, délocalisations sans entraves, faux "libéralisme" puisqu'il liquide toute concurrence réelle (artisanat, petit commerce, petites exploitations agricoles, ...) (1).

Mais, l'actuelle crise européenne, bien qu'elle soit un élément de tout cet ensemble a aussi des raisons spécifiques.
Elles tiennent à la façon de construire l'Union Européenne depuis le milieu des années 80.

(1) Constatons que le dogme de la "libre concurrence" imposé par "l'Europe" (donc par tous les gouvernants qui ont signé les traités conduisant à cela) n'est dirigé que contre les services publics. La politique "européenne" n'agit nullement contre les concentrations financières, bien au contraire pourrait-on dire.

Di Girolamo

Vous avez un grand guichet où s'inscrit à son fronton :Démocratie Droit de Vote

Vous pouvez régulièrement venir à ce guichet chercher un buletin et voter ; on vous félicite parce que nous sommes bien en démocratie.
Sauf que les bulletins, les questions ,les réponses sont préimprimées
sauf que tel un haut parleur de minaret un bruit de fond d'incessantes paroles détourne votre attention des sujets majeurs

C'est la vraie fausse démocratie.

La crise n'est pas que financière n'est pas qu'économique :économie et finance ne sont pas des réalités naturelles mais l'aspect visible de choix ou non choix d'organisation de la société .
Le choix aujourd'hui ? Voter au guichet ,faire marcher la fabrique des préimprimés , monter le son du haut parleur
ne surtout pas choisir
Le piège de la mondialisation est bien celui ci : nous sommes privés (nous le voulons bien ) de cette liberté de choisir , de bâtir ,de faire société .
Cette liberté ne peut s'exercer qu'à des échelons adaptés .
Et tous les experts qui s'occuppent en tous domaines de nos affaires et sont payés pour cela , tous ceux qui "savent", forment une puissante corporation ; ils ne savent rien : la complexité est factice et construite ; ils ne voient même pas venir le mur qui va nous heurter avec brutalité
La disparition des abeilles est rigoureusment issue du même phénomène que ce que nous nommons crise financière.
Mais la parole indienne est toujours aussi profondémment puissante : le dernier arbre coupé ,l'homme blanc s'appercevra que l'argent ne se mange pas .

Jean Avenas

Les solutions pourtant existent. Elles ont déjà servi à sortir des Nations de crises graves - mais elles ont demandé aux politiques d'assumer leur rôle face aux puissances financières :
1°) Etablir une loi de type Glass-Steagall : cette loi, mise en place par Roosevelt en 1933 aux USA, établissait une séparation nette entre banque de dépôt et banque d'affaire. Plus de renflouments illimités sous ce régime! L'argent de casino qui sert à la spéculation serait simplement annulé et ceux qui participent à ces spéculations dangereuses ne prendraient plus les Etats en otage!
2°) Etablir une commission d'enquête sur la crise : espérons que l'initiative de M. Emmanuelli va dans ce sens et qu'elle ira au délà du symbole.
3°) Etablir en Europe un traité entre nations souveraines et pas l'Europe libérale qui sert de prétexte à la démission des politiques.

Jacques

Je suis assez d'accord avec le commentaire précédent.

1°- La loi Glass-Steagall, votée par les démocrates dans les années 30, fut détournée à partir de la déréglementation financière de 1973.
Puis, elle fut abrogée à la fin des années 90 par la majorité républicaine du Congrès, abrogation promulguée par le démocrate Clinton.
Cette situation a beaucoup contribué à la crise de 2008.

2°- Une commission d'enquête, pourquoi pas ? Sur ce sujet, je n'ai pas d'avis tranché.

3°- Une Europe de projets, résultat de traités entre nations souveraines, "l'Europe des patries" chère à De Gaulle ?
Oui, 100 fois oui.
Mais, il faut "remonter la pente" après plus de 25 ans de supra-nationalité néo-libérale (Acte unique, Maastricht, traité de Lisbonne, directives européennes décidées par des organismes non élus supérieures aux lois votées par des élus, ...).

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