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A travers la réforme territoriale voulue par Nicolas Sarkozy, une nouvelle fois la jeunesse est attaquée avec la remise en cause de l'action des collectivités locales. Cette fois, il s'agit du dernier rempart qui protégeait encore les jeunes de ce pays notamment les jeunes ruraux, les jeunes des quartiers populaires. Délaissés par le gouvernement Sarkozy, ils pouvaient encore compter sur les régions, les départements et les communes majoritairement à gauche, pour mener à bien leurs multiples projets : étudier, trouver un appartement, un emploi, se déplacer, avoir accès aux loisirs. Faire entendre leur voix. C'est le contrat autonomie en Loire-Atlantique, le Pass contraception en Poitou-Charentes, la complémentaire santé pour les étudiants en Ile-de-France, le chéquier crédits loisir à Lille.
Cette possibilité d'agir des collectivités territoriales en supprimant la clause générale de compétence ? Quelles perspectives offrir à des jeunes qui risquent de devenir une variable d'ajustement du fait de trop fortes contraintes budgétaires ? Comment accepter que demain un département ait à choisir entre construire une crèche et aider des associations de jeunes ? Enfin, que dire de la création d'un conseiller territorial qui ne fera que renforcer les baronnies électorales ? Les collectivités territoriales sont présentes dans le quotidien de chaque jeune. Chaque matin, ce sont les transports en commun qu'il prend pour aller étudier, travailler. Chaque jour ce sont les infrastructures sportives et culturelles qu'il utilise, ce sont les bâtiments de son école, collège ou lycée. Mais ce sont également tous les services publics de proximité, suppléments de vie qui lui permettent d'améliorer son quotidien. Demain, si la réforme est adoptée, la qualité de ces services risque d'être diminuée et les galères quotidiennes ne feront que s'aggraver.
GÉNÉRATION SACRIFIÉE
Ce qui se joue en ce moment chez les jeunes, ceux qui vont au lycée, les étudiants, les travailleurs, les jeunes des quartiers populaires, les jeunes ruraux, ce qui se joue est important. C'est l'avenir d'une génération qui est en jeu, une génération pour qui crise et chômage sont devenus la norme, une génération lassée par les mensonges répétés de Nicolas Sarkozy et ses amis, une génération écœurée par la stigmatisation à tout va de ses propres problèmes. N'en déplaise au ministre de la jeunesse, notre génération est aujourd'hui sacrifiée par le gouvernement : absence de politique d'emploi alors même qu'un jeune homme sur deux des quartiers populaire est au chômage, grande braderie de l'éducation nationale, propagande autour d'un RSA jeune qui n'existe pas, démantèlement de la jeunesse et du sport, pillage du fond de réserve devant permettre de financer nos retraites.
Une génération se lève contre cette politique, une génération qui porte un autre projet de vie, une génération qui portera la gauche au pouvoir en 2012 : la génération "changement".
Laurianne Deniaud, présidente du Mouvement des seunes socialistes, et Olivier Dussopt, député de l'Ardèche
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