« Réforme des retraites - intervention de Jean-Marc Ayrault, Président du groupe Socialiste le 15 septembre 2010 | Accueil | Un week-end au coeur du monde associatif et coopératif »

16 septembre 2010

Commentaires

Di Girolamo

Il est important de rappeler que l'aménagement et le développement des territoires est encadré par une loi bien trop méconnue et qui constitue pourtant une avancée démocratique majeure ; c'est la loi 95-115 dite d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire.
Cette loi indique que :
"La politique nationale d'aménagement et de développement durable du territoire concourt à l'unité de la nation, aux solidarités entre citoyens et à l'intégration des populations … Les citoyens sont associés à son élaboration et à sa mise en œuvre ainsi qu'à l'évaluation des projets qui en découlent."
Cette loi institutionnalise la participation des citoyens aux politiques territoriales.
Cette courroie de transmission entre les acteurs locaux c'est à dire "le terrain" et leurs élus est tout à fait essentielle à la démocratie ; le vote ne suffit pas : c'est le travail collaboratif entre les citoyens et leurs représentants qui seul permet dialogue, débat, approfondissement rationnel des problématiques, et en définitive une vraie démocratie représentative : car comment bien représenter si l'on ne côtoie pas au plus près les acteurs de terrain ?
Cette loi institutionnalise la participation, en fait même une obligation pour nos élus : pas de possibilité de signer des contrats de développement avec la Région sans la constitution d'un Conseil Local de Développement, structure spécifique de liaison entre les acteurs de terrain et leurs élus autour de l'élaboration, de la mise en œuvre et de l'évaluation des politiques d'aménagement et développement du territoire.
Les Conseils Locaux de Développement sont donc des maillons essentiels des Pays et répétons le constituent une avancée démocratique majeure.
Pourtant force est de constater que cette loi, que les Conseils Locaux sont très méconnus. Culturellement la participation, c'est-à-dire le travail collaboratif direct entre représentants élus et citoyens est loin d’être un acquis et dérange ; côté citoyens une grande majorité est absorbé par les tâches au quotidien à caractère privé et ne participent à la démocratie qu’occasionnellement aux grandes fêtes carillonnées ; les rares militants sont eux inscrits dans des partis politiques et des associations ; les représentants élus sont absorbés doublement : à titre privé et dans leurs tâches publiques ou pour les grands élus , détenteurs de plusieurs mandats, ils sont plus soucieux de représentation et de carrière que de réellement représenter les citoyens lambda. De ce fait, une loi qui brise ce fonctionnement, en établissant un lien direct entre les citoyens et leur représentants , qui plus est dans un cadre de travail sérieux , aménagé et doté de moyens , a toute les chances d’être au mieux mal comprise , au pire vivement repoussée.
C’est ainsi par exemple que le Conseil Local de Développement du Pays de l’Ardèche Verte, après un historique peu glorieux, connait actuellement d’extrêmes difficultés ; tenter de le faire dépasser le statut de vitrine d’une démocratie participative réservée à quelques initiés est parcours du combattant ou combat de Don Quichotte contre des moulins à vents , puisque d’un côté (citoyen) on ne connait pas ou on est indifférent , et de l’autre (élus) on vante le mot mais on fait tout pour que rien ne se passe puisque en démocratie c’est bien l’élu qui a le pouvoir ?!
Il faudrait dans ce cas modifier la constitution qui fait du peuple le souverain. Et de l’élu un serviteur.
La conclusion de ce discours est que tout attendre de l’état , en droite ou en gauche est un défaut démocratique et que la décentralisation , l’aménagement et le développement du territoire aurait tout à gagner à appliquer et promotionner la loi 95-115 , en faisant connaitre les Conseils Locaux et en incitant citoyens et élus locaux à s’investir plus nombreux dans ce type de démarche.

Jacques

Discours incroyable pour un homme de gauche de Michel Rocard à l'université d'été du Medef.

Pour Rocard, une seule catégorie sait ce qui se passe à l'étranger. Une seule catégorie est intelligente pourrait-on dire : la patronat.
Oh, je ne pense pas qu'il parle des patrons de PME et de TPE, mais de la finance mondialisée, celle qui semble avoir ses faveurs.

Puis, il continue en disant que les frontières sont un boulet et qu'il faut les supprimer.
Rocard trouve qu'on n'en a pas fait assez dans ce domaine depuis 25 ans. Il faut aller plus loin, au profit du Medef, bien sûr.

Une question se pose :
- Rocard est-il marginal au PS quand il parle de cette façon ?
- Ou Rocard ayant "son avenir politique derrière lui" dit tout haut ce que la grande majorité des responsables socialistes pense tout bas ?

Mon expérience de ce dernier quart de siècle me fait pencher sans hésitation pour la seconde solution.

Au service de la finance mondialisée, on trouve deux socialistes français : Strauss-Kahn au FMI, Pascal Lamy à l'OMC.

Ce sont les socialistes français Mitterrand et Delors qui ont initié une construction européenne qui tournait le dos à "l'Europe des patries" chère à De Gaulle.
Cette dernière, en conservant les frontières, aurait été plus protectrice.

Mitterrand a signé les traités suivants : Acte Unique, Schengen, Maastricht.
Cette politique, poursuivie par ses successeurs PS (premier ministre Jospin : cf accords de Barcelone le 15 mars 2002) et UMP (Chirac, Sarkozy), a favorisé les délocalisations, la suppression des services publics, la finance mondialisée.

Autrefois, les marxistes disaient : "la bourgeoisie ne met pas tous ses oeufs dans le même panier".
Un de ces "paniers", et pas le moindre, ce sont les socialistes de France ou d'ailleurs.

Rocard a eu un mérite : celui d'avouer.
"Rocard a dit la vérité, allez-vous l'exécuter ?" (cf Guy Béart).

(On trouvera l'incroyable discours de Rocard sur Dailymotion ou en allant dans un moteur de recherche).

olivier d

Bonjour

une precision, Michel Rocard n'est plus (depuis longtemps desormais) adherent du PS....et c'est heureux
OD

Jacques

Merci pour l'information que je ne connaissais pas.
Ceci étant, le mot "longtemps" est relatif. Car, en octobre 2008, Rocard menaçait de quitter le PS si S. Royal devenait la première secrétaire (congrès de Reims).
Donc, il était encore adhérent.

Il est vrai qu'étant largement sexagénaire, pour moi, 2 ans c'est court, d'où ce relativisme.

Au fait, Pascal Lamy, présent à gauche (physiquement, du moins) de Rocard à ces universités du Medef, est-il toujours au PS ?

OD

Pas à ma connaissance pour P Lamy
et pour M Rocard, on est adhérent quand on paie sa cotisation...et ce n'est plus le cas depuis plus de deux ans....

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