Jeudi 24 septembre, le quartier de Fontanes à Annonay était au coeur des réflexions et des débats.L'après-mid, une exposition a retracé les différentes étapes de l’histoire de ce quartier, tout à tour vigne, puis cimetière, et zone industrielle. Cette exposition, constituée grâce aux archives d’Annonay, est présentée à la Maison des Services Publics depuis le 24 novembre. D’anciens ouvriers et habitants ont témoigné du passé de Fontanes. Des élèves du collège Notre-Dame ont animé les discussions avec les anciens au travers de questions et d’interventions. Cette demi-journée avait été préparée sous la houlette de Muriel Bonijoly, déléguée au patrimoine. Le soir, une réunion publique d'information a permis aux riverains de mieux connaitre le projet et ses différentes phases. C'est à Simon Plenet, Adjoint au projet urbain et Conseiller Général, que j'ai confié le pilotage du projet "Eco-quartier de Fontanes".
D’abord propriété royale, le quartier Fontanes fut une vigne, ensuite un cimetière, puis une zone industrielle avec une vaste activité de tissage (entreprise TSR), également marquée par la vie associative : le Cercle Sainte-Thérèse occupait le sous-sol du Foyer, aujourd’hui devenu Presqu’île, et a été gestionnaire du cinéma jusque dans les années 70 ; le club de basket, qui a donné naissance à Patro-Sport, était également “domicilié” dans ce quartier.
Aujourd'hui, ce quartier a vieilli. Les activités économiques ont cessé il y a plusieurs années, laissant derrière elles des friches industrielles parfois fortement polluées. Nombre d'associations ont trouvé refuge dans certains des locaux qui pour l'essentiel appartiennent à la Ville.
Avec mon équipe municipale, nous voulons faire de ce quartier un nouveau lieu de vie et d'habitation. Nous pensons que sa situation est exceptionnelle, entre Cance et Deume sur le tertre rocheux qui accueillait jadis le chateau dont des restes subsistent et notamment la porte principale. Nous avons la volonté que ce quartier retrouve une nouvelle vie avec un objectif : l'exemplarité environnementale.
Nous avons présenté notre projet à un concours régional et la Région Rhone Alpes l'a retenu dans le cadre de son programme d'éco-quartiers. Cela nécessite de détruire les vieux batiments industriels. Cet aménagement va débuter d’ici quelques jours avec une première période de dépollution et ensuite la démolition des sites industriels par Epora (Etablissement public foncier de l’Ouest Rhône-Alpes) à qui nous avons vendu le tènement. Lorsque les travaux seront réalisés, Epora nous revendra l'ensemble au prix d'achat initial (soit un euro symbolique) auquel s'ajouteront les travaux réalisés. L'intérêt majeur d'Epora est que cet organisme mobilise des subventions européennes égales à 40% des travaux et cea nous permet donc d'en bénéficier. Les élements intéressants de patrimoine industriel ont été sauvegardés, notamment grace au personnel du musée municipal et avec l'appui d'historiens et d'experts locaux. Les service du patrimoine au ministère de la vulture nous ont indiqué qu'aucun élément immobilier ne présentait un véritable intérêt architectural et patrimonial.
Ensuite, en partenariat avec un promoteur immobilier, nous lancerons une opération de logements. Nous avons fait le choix de privilégier les batiments de deux à trois niveaux, en promontoire au-dessus de la vallée de la Deume pour bénéficier d'une exposition exceptionnelle. Les logements répondront tous aux critères de haute qualité environnementale et à ceux des programmes éco-quartiers. Des espaces de stationement et des garages seront prévus, ainsi - et surtout - que des espaces verts pour que ce lieu soit véritablement résidentiel. Les logements seront en location et en accession à la propriété, et de différents tailles. Il devrait y en avoir une cinquantaine qui permettront à leurs futurs occupants de bénéficier d'un site exceptionnel et malheureusement pas assez mis en valeur aujourd'hui, tout en étant à proximité immédiate du centre commerçant.
La Ville a relogé, parfois difficilement il est vrai, les associations qu'elle hébergeait sur place. Certaines ont du et devront partager des locaux. D'autres, comme le club de tir et le tir à l'arc, ont été relogées dans les anciens locaux Binet sur la route de la Vocance.
C'est un nouvel avenir qui s'ouvre à ce quartier, toujours dans la perspective d'un centre-ville plus peuplé. C'est une des conditions du maintien du commerce de proximité.
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