Chaque 1er décembre est déclaré journée mondiale de lutte contre le Sida. Une maniere de mettre un coup de projecteur sur une maladie qui tue, une maladie qui ravage des vies et qui, au-delà de son seul aspect médical et mortel, est une source majeure de discrimination.
L'épidémie se propage toujours. Le nombre de personnes contaminées augmente alors qu'en même temps un relachement terrible se fait sentir. La prévention doit encore et toujours être la priorité sans croire que les progrès avérés de la recherche seraient déjà l'incarnation d'une solution définitive, efficace et avérée.
Dépistage rapide, nouveaux moyens de prévention, fin de l'épidémie… Cette année, plus que jamais, la journée mondiale de lutte contre le sida apportera son lot de découvertes, de réflexions et de révolutions. De nouveaux horizons se dessinent pour les 34 millions de personnes qui vivent aujourd'hui avec le VIH dans le monde. Mais pour autant rien n'est vraiment réglé et il faut rester sur nos gardes. C'est aussi pour cela qu'ent ant que Maire d'Annonay je veille à ce tous nos espaces consacrés à la jeunesse notamment (comme Lattitude Jeunes) permettent de trouver des préservatifs mais aussi toutes les informations nécessaires.
Le 1er décembre est aussi une commémoration, celle des 30 millions d'hommes et femmes déja emportés par cette maladie. Des malades trop souvent confrontés à une mort dans l'isolement et le rejet après une vie d'humiliations et de souffrances. Des vies condamnées, fauchées, promises à une mort certaine qui hante jours et nuits comme si ces destinées se transformaient en couloir de la mort.
L'an dernier, un bloggeur m'avait amené à découvrir les vers magnifiques de Jean Genet chantés et lus par Jeanne Moreau et Etienne Daho. Leurs voix résonnent de ces mots d’amour écrits par un homme pour un autre homme, promis à la lame du bourreau :
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne,
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main,
Mène-moi loin d’ici battre notre campagne.
(…/…)
Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour.
Nous n’avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les cours condamnent
Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour.
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