Interview publiée dans Agrapresse Hebdo, le 27 février 2012
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« Je fais la proposition aujourd’hui d’un nouveau type de contrat où se regrouperaient les agriculteurs pour investir collectivement dans une démarche de changement de leur pratique de production » : le candidat socialiste à la présidence de la République est convaincu qu’une grande partie des problèmes de l’agriculture doivent pouvoir être résolus par plus de mutualisme.
L’agriculture doit-elle être, selon vous, un secteur de production à part entière ou un outil pour l’environnement et l’aménagement du territoire?
Le redressement de notre pays relève d’un enjeu avant tout productif. Cela vaut pour l’industrie, mais aussi pour l’agriculture qui est, par essence même, une production. Cette conception n’est pas contradictoire avec les exigences d’aménagement du territoire. C’est par un bon usage des sols, des techniques et le respect des règles environnementales que nous parviendrons à mieux produire et à plus produire. Car nous avons aussi à nourrir le monde, et il y a là également une responsabilité, à l’échelle planétaire.
J’ajoute que la production exige des investissements lourds – or l’agriculture fait partie des secteurs les plus capitalistiques. Une qualification élevée – la formation professionnelle liée aux métiers d’agriculture doit occuper le premier rang de nos priorités. La production exige aussi une maîtrise du foncier et donc la fin des conflits incessants sur ce thème. En clair, l’agriculture est un secteur de production qui nous permet d’assurer un niveau d’emploi, de préserver une ruralité dynamique, mais aussi d’assurer notre indépendance alimentaire et d’exporter.
Il existe pourtant des problèmes de compétitivité : comment les résoudre ?
Nous aurons d’abord à harmoniser les règles sociales à l’échelle européenne. Il n’est pas acceptable que l’Allemagne ait levé toutes les contraintes sur le salaire minimum dans l’agriculture. D’où l’idée de salaires minima et d’une meilleure appréhension du travail saisonnier en Europe. Il existe également un problème de compétitivité en raison des charges qui pèsent sur notre agriculture. Nous avons dans ce domaine à réfléchir sur les modes de financement de la protection sociale qui ne devraient pas reposer sur le seul travail.
Est-ce à dire que vous n’êtes pas si défavorable à l’instauration de la TVA sociale ?
La protection sociale ne peut être financée par des contributions pesant sur le seul travail. De là à proposer une augmentation de la TVA... Je n’y suis pas favorable en raison des conséquences néfastes sur la consommation. Nous pouvons en revanche faire appel au capital et taxer davantage la pollution. Il n’y a pas de raison que ceux qui recourent aux techniques les plus propres ne soient pas encouragés.
« Il n’est pas acceptable que l’Allemagne ait levé toutes les contraintes sur le salaire minimum »
Quel modèle d’agriculture envisagez-vous de privilégier, toujours dans le sens d’une meilleure compétitivité ?
Cessons d’opposer les pratiques entre elles, et parvenons à donner à chacune les instruments de leur développement. La diversité de notre agriculture est notre force. Nous avons une agriculture compétitive, présente sur les marchés mondiaux qui doit être accompagnée. Sans privilège particulier mais aussi sans boulet aux pieds. Nous avons également une agriculture de proximité qui rend de multiples services. Ce serait une grave erreur d’uniformiser l’agriculture. C’est parce que nous avons plusieurs modèles agricoles au sein même de notre pays que nous arrivons à répondre à toutes les demandes et à préserver la spécificité de nos territoires et la multiplicité de nos productions.
Les régions devraient selon vous jouer un rôle plus important dans la politique agricole et devenir en la matière des relais privilégiés pour l’Europe et pour le pays. Comment pensez-vous gérer les distorsions de concurrence?
Le second pilier de la Pac doit être davantage régionalisé, pour tenir compte justement des territoires. Nous devons faire confiance aux régions qui ne chercheront pas à être concurrentes entre elles, mais qui essaieront en revanche de trouver la meilleure réponse à la réalité des exploitations. Cela concerne le foncier, l’eau, la modernisation des équipements... Il y a des évolutions à réaliser sur les mécanismes d’intervention qui doivent être adaptés aux situations géographiques et écosystémiques. on ne peut pas avoir dans le Sud-ouest les mêmes techniques que dans le nord-est. et les régions ont la taille et la capacité pour gérer tous ces aspects.
Le président de la FNSEA a dénoncé en novembre 2011 l’accord PS/EELV, le qualifiant de «nuisible» à la compétitivité de l’agriculture. Comment prévoyez-vous de rassurer les agriculteurs sur ce point ?
Il y a eu beaucoup de malentendus. J’ai rencontré le président de la FNSEA depuis, et nous nous sommes expliqués. Mais d’une façon générale, ce serait une grave erreur de vouloir opposer environnement et agriculture. L’environnement est un levier de croissance et l’agriculture française est l’une des plus soucieuses au monde du respect des normes sanitaires et des règles agro-environnementales.
« Cessons d’opposer les pratiques entre elles, et parvenons à donner à chacune les instruments de leur développement »
Mais dans cet accord PS/EELV, il y a des objectifs assez précis. Vous sentez-vous liés par ces objectifs ? Notamment la réduction des pesticides de 50% d’ici 2018.
Le Grenelle est un consensus. Je suis donc lié par l’obligation d’atteindre cet objectif de moins 50% de pesticides d’ici 2018. Mais pour revenir à notre accord avec EELV - qui était d’ailleurs bien court sur l’agriculture -, je ne vois pas ce qui a pu susciter je ne sais quelle inquiétude ou polémique. D’ailleurs, chacun des partis, heureusement, va à l’élection avec son candidat et en l’occurrence, défend son projet agricole. Le mien est un modèle productif, fondé sur la diversité et le développement durable.
Un modèle qui plaide donc en faveur d’une réduction de l’usage des produits phytosanitaires...
Chacun s’accorde sur la nécessité de réduire l’usage des produits phytosanitaires à la fois pour des raisons environnementales, et pour des raisons économiques : nous devons faire en sorte que les agriculteurs soient moins dépendants de ce type de composants. C’est aussi une exigence du consommateur. Maintenant je n’accepte pas de faire peser sur les agriculteurs une suspicion générale. Ils ont aussi besoin d’avoir un certain nombre de protections par rapport au risque d’épizooties ou de fléaux naturels. Par conséquent, nous devons faire en sorte que la recherche avance dans ce domaine, en vue de produits incontestables et en même temps efficaces pour les agriculteurs. L’agriculture aura toujours besoin des apports de la science.
Comment vous positionnez-vous par rapport aux OGM ? Faut-il les interdire ou les autoriser ?
Je ne suis pas favorable aux recherches en plein champ, qui peuvent avoir des conséquences sur d’autres cultures. Celles réalisées en sites confinés doivent en revanche être poursuivies. Il faut toujours penser que le progrès, la recherche sont au service de l’humanité, sous certaines conditions. La culture des OGM n’a pas sa place en France telle que proposée. La pression d’ailleurs a fait que ce gouvernement a encore récemment, à l’égard de Monsanto, pris la disposition qui convenait. J’ajoute aussi que nous aurons le souci de plaider pour une harmonisation à l’échelle de l’Europe sur ce sujet.
Comptez-vous soutenir le développement des biocarburants ?
Les biocarburants ont permis d’ouvrir aux productions agricoles de nouveaux marchés à l’instar de ce qui se passe au Brésil et aux Etats-Unis. Cependant, il faut s’interroger sur le bon équilibre à trouver : est-ce que l’on produit plus pour alimenter le monde ou pour fabriquer de l’énergie ? Il convient ainsi d’encourager la méthanisation, la valorisation des sous-produits et les agro-carburants de seconde génération. Mais rappelons-le, l’objectif de l’agriculture, c’est principalement de nourrir la population. La part des biocarburants doit donc rester raisonnable.
« Pour notre accord avec EELV, je ne vois pas ce qui a pu susciter je ne sais quelle inquiétude ou polémique »
Le groupe franco-allemand a plutôt été moteur jusque là. Pensez-vous qu’il le sera tout autant si vous êtes élu, au regard de l’engagement de Angela Merkel pour Nicolas Sarkozy?
J’ai le devoir de faire que la France et l’Allemagne puissent travailler dans le meilleur esprit. Je ne suis pas d’accord avec ce que propose Mme Merkel, non pas tant parce qu’elle serait conservatrice et moi socialiste – même si ça peut expliquer parfois des approches distinctes –, mais parce que l’Allemagne a ses propres intérêts et la France, les siens. Nous n’avons pas la même structure économique, ni même démographique. Nous avons eu longtemps un avantage par rapport à l’agriculture, nous l’avons perdu. Nous n’avons pas non plus les mêmes résultats en matière de commerce extérieur. Nous avons un déficit record (75 milliards) quand les Allemands dégagent un excédent de 15 milliards.
Pour autant, je pense pouvoir dire à Mme Merkel que nous avons des intérêts communs à défendre, dans l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire notamment. Nous pouvons travailler à des rapprochements. Aujourd’hui, deux sujets nous opposent. Tout d’abord, le salaire minimum : les élections allemandes approchent, vous verrez que cette revendication sera portée par les socio-démocrates et par les chrétiens démocrates. et la deuxième revendication concerne la croissance : si l’Allemagne doit connaître une croissance zéro en 2012, et comme elle a des élections en 2013, vous verrez que la question du soutien de l’activité, de l’emploi, se reposera nécessairement.
La France a fait entrer l’agriculture dans le G20 l’an dernier. Que retirez-vous des propositions du G20?
C’est une bonne démarche. Elle doit être poursuivie. L’idée de la régulation concernant aussi les produits agricoles est également un élément de lutte contre la crise financière.
On constate sur ce point une grande volatilité sur les marchés des matières premières agricoles et la disparition en parallèle des outils de gestion. Pensez-vous que cette volatilité doit être combattue ? Et si oui, comment ?
Les marchés agricoles sont devenus des marchés spéculatifs. Et quand je dis qu’il convient de maîtriser la finance, cela signifie qu’il est nécessaire de maîtriser tous les facteurs de déstabilisation des marchés. Je ne veux pas que le métier agricole soit dépendant du métier de trader – avec tous les risques que cela peut générer. Les agriculteurs n’ont donc pas le choix, ils sont bien obligés de se couvrir par rapport à des risques de perte de recette. Notre objectif doit être de maîtriser les fluctuations. Il existait des instruments qui n’auraient pas dû être remis en cause comme les quotas laitiers. Je veux préserver les mécanismes de régulation de l’offre avec des mécanismes d’intervention sur les marchés. J’appelle cela le filet de sécurité. Mais son niveau est aujourd’hui trop bas.
« Je ne veux pas que le métier agricole soit dépendant du métier de trader, avec tous les risques que cela peut comporter "
De manière plus générale, quelles sont vos ambitions pour la future Politique agricole commune ?
Dans le débat sur la Pac, je pose plusieurs principes. D’abord garder un niveau – le plus élevé possible – sur le plan budgétaire. Nous savons que nous nous heurterons aux pays qui veulent réduire le budget européen. À cet égard d’ailleurs, je n’ai pas compris pourquoi la France s’était placée sur la même position que l’Allemagne et la Grande-Bretagne sur la stabilité du budget européen. Deuxième principe : nous voulons pour cette future Pac une dimension économique de soutien des productions et des prix et donc renforcer les mécanismes d’intervention. Et le troisième principe repose sur la dimension agro-environnementale que nous voulons donner à cette future Pac.
Ambitionnez-vous par ailleurs une politique propre à l’industrie agro-alimentaire ?
Grâce aux institutions de l’agriculture, elle a été longtemps une grande force économique. Ce sont les coopératives agricoles, les unités de transformation nées du monde paysan qui ont permis cette industrie agro-alimentaire. L’enjeu c’est de mieux lier les agriculteurs aux industriels de la transformation. Il faut qu’il y ait davantage de filières et d’intérêts communs.
Les contrats sont-ils dans ce sens un enjeu important ?
Oui, à la condition que les agriculteurs puissent s’organiser pour les négocier. Les contrats sont des instruments importants pour la stabilité et la visibilité qu’ils apportent.
Est-ce à dire qu’il faille davantage contraindre la grande distribution?
Il y a tout un débat sur le « produire français » qui ne peut être limité à l’industrie. Le premier « produire français », c’est l’agriculture. Nous devons consommer ce que nous avons nous-mêmes produit. Je vais rencontrer en mars les principaux responsables de la grande distribution française. Je ne vais rien leur apprendre. Mais je vais leur dire que si je suis élu au mois de mai, je ferai en sorte qu’il y ait un contrat moral, qui devra être vérifié régulièrement, entre la grande distribution et les producteurs.
Le gouvernement actuel a mis en place un procédé l’an dernier pour permettre de rouvrir les portes de la négociation dans le cas d’une très forte volatilité des prix. Que pensez-vous de cette méthode?
Elle n’a pas donné de résultat, ni pour les consommateurs, ni pour les agriculteurs. Pour lutter contre la volatilité, nous estimons que la priorité, c’est l’organisation des producteurs eux-mêmes. L’idée du contrat est positive et cela commence à être posé à l’échelle européenne - favoriser les organisations professionnelles (les oP). Le lait est un cas typique : le leader mondial des produits laitiers, Lactalis, négocie au cas par cas avec chaque producteur laitier. Les producteurs doivent s’organiser pour contractualiser, ils auront plus de poids. La mutualisation a toujours fait la force de la France dans le domaine agricole. La France, c’est quand même le seul pays au monde où il y a autant de diversité de productions.
« Le troisième principe repose sur la dimension agro-environnementale que nous voulons donner à cette future Pac »
On a un peu oublié le mutualisme ?
C’est la France qui a inventé certains mécanismes de gestion agricole. Nous avons inventé non pas la coopérative, mais le regroupement, les Safer, les offices, les CuMA etc. Il faut rester dans cette démarche. C’est pourquoi je fais la proposition aujourd’hui d’un nouveau type de contrat où se regrouperaient les agriculteurs pour investir collectivement dans une démarche de changement de leur pratique de production. À savoir des contrats pour préparer l’agriculture de demain, sur des modèles de production, d’organisation, de mécanisation, de produits nouveaux. La politique régionale appuiera ces contrats.
Il y a une agriculture dont on parle peu et qui souffre, c’est celle de l’outre-mer. Avez vous des propositions pour lui redonner un nouveau souffle?
L’outre-mer a besoin de l’Europe pour soutenir son agriculture. Elle a ses spécificités, avec la canne, la banane et aussi une grande biodiversité. C’est un atout essentiel. Les productions sont vendues vers la zone Europe, elles devraient davantage être tournées vers la zone Amérique. La défiscalisation devrait également être tournée davantage vers la valorisation de la production agricole. J’y suis très attentif, car il y a une situation sociale très lourde en outre-mer. 60% des jeunes sont au chômage. L’agriculture est un débouché possible pour les jeunes, à condition de favoriser l’installation et de reconquérir les marchés locaux.
Autre population agricole en difficulté : les retraités. Ils dénoncent la faiblesse de leurs retraites et demandent leur alignement sur celles du régime général. Que prévoyez-vous pour eux ?
Là aussi le constat est cruel. Il n’y pas eu de grands efforts faits depuis cinq ans pour améliorer la retraite agricole. Les marges dégagées par l’évolution démographique sur le Bapsa pourront être recyclées pour l’amélioration des retraites agricoles et notamment celles des conjoints. C’est un effort limité qui permettra de régler la situation d’une génération qui a commencé à travailler tôt et qui part avec de toutes petites pensions.
En matière syndicale, estimez-vous qu’il faille élargir la représentation des producteurs aux syndicats minoritaires?
La démocratie sociale doit être respectée en agriculture, comme dans les autres grandes branches professionnelles. Je reconnais le fait majoritaire. C’est ce qui permet l’exercice de la responsabilité, sans qu’il soit besoin d’écarter les syndicats minoritaires. Les règles de représentativité sont nécessaires pour assurer le pluralisme et le dialogue. Je ne fais pas partie de ceux qui contestent les corps intermédiaires. L’Etat a besoin d’interlocuteurs forts et légitimes. Le syndicalisme agricole a beaucoup apporté à la construction de notre modèle français d’agriculture. Je ne veux pas l’affaiblir, mais l’enrichir.
« Il n’y a pas eu de grands efforts faits depuis cinq ans pour améliorer la retraite agricole »
Si vous êtes élu, qui sera chargé du ministère de l’Agriculture ? Nicolas Sarkozy a fait le choix d’un technocrate spécialiste de l’Europe, ferez-vous le même choix ou celui d’un homme du terroir?
Le ministre de l’Agriculture doit d’abord connaître le métier et le travail de nos exploitants. Il doit être lié à un territoire et promouvoir la ruralité. Enfin, il doit bien connaître les mécanismes européens pour être le ministre idéal.
Pensez-vous bénéficier, dans les allées du Salon de l’agriculture, des effets de l’annonce de Jacques Chirac qui a dit qu’il s’engagerait en votre faveur? Allez-vous adopter sa méthode?
Jacques Chirac président aimait le salon, et cela se voyait. Il connaissait les agriculteurs, il appréciait les éleveurs et leurs productions. La Corrèze lui donnait des références solides. Il savourait les produits et s’intéressait aux animaux. Sur le plan politique j’ai pu le contester. Mais j’ai toujours respecté la personne. Et la Corrèze nous lie... Maintenant, je ne veux pas utiliser un propos humoristique, prononcé il y a plusieurs mois, comme un soutien. Je penserai à lui en visitant le salon.
« Il n’y a rien de pire que d’opposer France rurale et France des villes »
Allez-vous mettre la ruralité plus en avant et en faire une priorité de campagne?
Je suis l’élu d’un département rural. Mais je sais que la France c’est aussi celle des villes et des quartiers. Nous avons besoin de la diversité de tous nos territoires. Il n’y a rien de pire que d’opposer France rurale et France des villes. Les villes ont besoin de la France rurale et la ruralité n’existera que s’il y a des villes qui leur apportent des consommateurs et des touristes.
In fine, face à cette population agricole qui vote traditionnellement plutôt à droite, pouvez-vous nous dire ce qui vous distingue de votre adversaire en particulier et de la droite en général ? Quels sont vos points forts à l’attention des agriculteurs?
D’abord, je ne considère pas les agriculteurs comme une clientèle. J’estime que ce sont des hommes et des femmes qui servent leur pays en accomplissant leur métier et qui ont une conception de la vie fondée sur le travail et le respect de la nature. Ensuite, ils sont moins nombreux qu’ils étaient il y a quelques années, voire des décennies. Ils craignent pour l’avenir de leur profession. Ils demandent de la considération. Ils méritent notre soutien et notre reconnaissance. C’est un atout pour la France. L’agriculture, ce n’est pas que l’affaire des agriculteurs qui ont à lutter chaque jour, c’est aussi l’affaire de tout le pays. Et dès lors que les consommateurs français sont rassurés en matière de sécurité, de traçabilité, de respect de l’environnement, les agriculteurs ont l’immense soutien de la population. Je connais bien l’agriculture pour des raisons qui viennent de mon enfance et qui tiennent à mon lieu d’élection. La profession change : elle est dans l’économie mondiale. Elle appelle des techniques de plus en plus performantes. Elle intègre de nouvelles préoccupations. Elle est prête à relever tous ces défis.
Propos recueillis par Rosanne Aries, Hervé Pplagnol et Rodolphe de Céglie
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