Un article récemment paru dans la presse a suscité l’inquiétude des salariés d’Irisbus et plus largement des habitants du bassin d’Annonay. Dans cet article, un vice-président d’Iveco, chargé du secteur cars et bus, affirme que l’activité de son groupe en France pourrait être menacée si les coûts de production ne baissaient pas. Il évoque le site Irisbus d’Annonay (07), le site Heulliez de Rorthais (79), et le centre de recherche et de développement de St Priest (69).
Olivier Dussopt tient à apporter les précisions suivantes :
- Le maintien et le développement du site Irisbus d’Annonay est sa principale préoccupation. Ce site accueille près de 1200 emplois et l’ensemble des élus du bassin sont attentifs à sa pérennité. Dans ce cadre, des rencontres régulières ont lieu avec les élus de la Communauté de Communes, du Département et de la Région.
- Olivier Dussopt entretient des rapports réguliers et étroits avec les dirigeants du groupe Iveco, dont Monsieur Lahutte, Vice-président chargé des cars et bus. Dans ce cadre, il a notamment facilité la mise en relation des dirigeants du groupe avec le cabinet d’Arnaud Montebourg, Ministre de l’Industrie et du Redressement Productif. Leurs échanges sont réguliers notamment au sujet de l’aide que l’Etat pourrait apporter à la technologie hybride. Irisbus est leader dans ce domaine porteur pour l’avenir.
- La direction d’Iveco-Irisbus a informé Olivier Dussopt de son intention d’investir fortement sur le site d’Annonay pour le rendre conforme aux dernières normes européennes, lors d’une rencontre au début de l’été 2012. C’est aussi à cette occasion que la direction d’Iveco-Irisbus a confirmé le fait que la production de leur site italien de Vallee Ufita serait transférée à Annonay.
L’inquiétude suscitée par cet article de presse est légitime. Cependant, Olivier Dussopt tient à rappeler combien les élus locaux sont engagés aux côtés de l’entreprise pour l’accompagner et éviter le scenario-catastrophe évoqué dans cet article.
Ce mardi 6 novembre, le Premier Ministre a annoncé un plan pour la compétitivité de l’économie française et le redressement industriel. Le rapport Gallois montre de manière éloquente que l’industrie française a beaucoup décliné durant les dix dernières années et qu’il faut agir pour la relancer. C’est vrai pour le niveau de production industrielle, pour la capacité de nos entreprises à innover et à conquérir des marchés, notamment à l’étranger.
Parmi les mesures annoncées, deux répondent tout particulièrement aux attentes exprimées par le groupe Iveco et plus largement pas les représentants des entreprises industrielles ayant besoin de beaucoup de main d’œuvre :
- Le crédit d’impôt pour la compétitivité est la mesure la plus forte puisqu’elle va représenter une aide de 20 milliards d’euros par an pour les entreprises. Cette aide sera calculée en fonction de la masse salariale et en tenant compte des salaires d’un montant variant entre 1 et 2.5 fois le SMIC. Cela correspond parfaitement aux entreprises industrielles comme Irisbus, nécessitant une forte main d’œuvre et avec des niveaux de salaires très majoritairement situés dans cette fourchette.
- La seconde est le soutien à l’innovation. Le Gouvernement a clairement annoncé sa volonté de renforcer le soutien à l’innovation industrielle, en particulier dans le secteur des technologies protectrices de l’environnement.
Olivier Dussopt tient à souligner que la question de la compétitivité ne peut pas être résumée à la seule question des couts salariaux. La compétivité, c’est aussi une question de qualité, d’innovation et de réactivité. Il serait illusoire de croire que nous pourrions, en France, aligner le cout du travail, et donc des salaires, sur celui des pays de l’Est ou de l’Asie.
Enfin, Olivier Dussopt souhaite souligner l’importance de la commande publique. Le marché de l’autocar et de l’autobus est un marché très dépendant des commandes des collectivités locales et de l’Etat au travers de ses opérateurs comme la RATP ou la SNCF. Selon lui, il est nécessaire de revoir les conditions d’achat par les opérateurs publics pour faire en sorte que les marchés publics en France soient aussi bien protégés que ceux des pays concurrents, en particulier au sein de l’Union Européenne.
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