Le président de la nouvelle communauté d'agglomération a expliqué comment la CCBA s'ets transformée en agglomération et quelles en sont les conséquences. Ci-après vous retrouverez le texte de ses réponses publié dans le Progrès.
Vous êtes désormais président non plus d’une communauté de communes mais d’une communauté d’agglomération. Pourquoi ce changement ?
Parce que nous sommes un vrai centre urbain et que nous gérons déjà quasiment toutes les compétences dévolues à une communauté d’agglomération.
Cela fait déjà quelques années que nous souhaitions ce changement mais il a fallu attendre l’adoption en mai dernier de l’amendement – proposé d’ailleurs par le député-maire d’Annonay Olivier Dussopt – pour que nous puissions entrer dans cette nouvelle catégorie.
Quel est le contenu de cet amendement ?
Cet amendement permet d’élargir à la plus grande commune du département la dérogation concernant la réduction du seuil démographique à 30 000 habitants.
Quelles compétences supplémentaires avez-vous dû endosser pour ce changement ?
Il ne nous manquait qu’une compétence : les transports. Mais c’est déjà chose acquise puisque depuis le 1er janvier le syndicat Annonay - Davézieux qui gérait le Babus a disparu au profit de la communauté d’agglomération. Il reste encore à reprendre deux lignes particulières (Annonay – Roiffieux pour le samedi matin et Annonay- Boulieu pour les mercredis et samedis matins) mais cela se fera progressivement au fur et à mesure des fins de contrats.
La prise en charge des transports scolaires, à la suite du Conseil général, est quant à elle programmée pour le 1er juillet. Enfin cette nouvelle compétence nous permettra aussi peut-être de porter de nouveaux projets comme les taxis collectifs à destination notamment des personnes âgées. Il y a en effet une forte demande de ces dernières et cela rentre complètement dans notre volonté politique de faciliter le maintien à domicile des personnes âgées. Cette nouvelle compétence nous permettra de porter de nouveaux projets
Quels sont les autres changements induits par ce passage en communauté d’agglomération ?
Evidemment, nous allons pouvoir accroître nos ressources avec notamment une dotation plus importante de l’Etat. Mais surtout ce changement de catégorie va permettre à notre territoire de siéger au sein des instances régionales, de faire entendre notre voix et de bénéficier d’une meilleure écoute.
A l’heure où le député Olivier Dussopt vient de faire inscrire, dans le prochain plan Etat Région, le projet d’un nouveau pont sur le Rhône pour sécuriser l’accès à Annonay, cela revêt toute son importance. Plus de 900 camions circulant chaque jour entre Annonay et la vallée du Rhône, ce projet reste primordial pour notre territoire. Cela permettra aussi d’œuvrer dans le projet Viarhôna, inscrit dans le schéma national des véloroutes. Et plus particulièrement dans la mise en œuvre des transversales qui partiront de Sillons ou Saint-Rambert-d’Albon pour aller jusqu’au Massif central via Bourg-Argental, le Tracol, la Galoche… Le tracé est déjà tamponné au niveau national. Sur le territoire de la communauté d’agglomération, l’aménagement de la partie Deume sera inscrit au budget 2014-2015
Et au niveau du fonctionnement, qu’est-ce qui change ?
Absolument rien. Nous gardons la même composition du conseil communautaire, la même représentation des communes, la même organisation des instances.
Le passage en communauté d’agglomération permet peut-être de reconnaître un peu mieux le volontarisme des élus du bassin d’Annonay en matière d’intégration communautaire et de solidarité territoriale.
Propos recueillis par Fabienne Dusser-Monte
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