Avec Simon Plénet, président de la Communauté d’agglomération du bassin d’Annonay, nous avons proposé au conseil communautaire réuni ce jeudi 4 décembre, d’adopter un vœu pour affirmer la position des élus du territoire sur l’offre de santé hospitalière tandis que l’Agence Régional de Santé examine une demande de transfert de la clinique des Cévennes d’Annonay et de la clinique Saint-Charles de Roussillon vers un nouvel établissement à Salaise-sur-Sanne.
Celui-ci a été adopté à l’unanimité.
« L’Agence Régionale de Santé examine actuellement la demande de transfert des cliniques Saint-Charles à Roussillon et des Cévennes à Annonay vers un établissement à construire sur la commune de Salaise-sur-Sanne.
AU REGARD de la faible distance qui sépare ce futur établissement des hôpitaux publics de Saint-Vallier (20 kilomètres), d’Annonay (22 kilomètres) et de Vienne (30 kilomètres),
AU REGARD de la mission de service public de santé assurée par les hôpitaux publics, parmi lesquels le Centre hospitalier Ardèche Nord sur le bassin d’Annonay, prenant en charge tous les patients, toutes les pathologies, y compris dans des spécialités économiquement non rentables,
AU REGARD des équilibres financiers fragiles sur lesquels reposent la pérennité des hôpitaux publics et la mission de service public qu’ils accomplissent,
Le Conseil Communautaire de l’Agglomération du Bassin d’Annonay appelle de ses vœux un examen des plus précautionneux de cette demande de transfert d’activités.
Il apparaît particulièrement nécessaire que l’établissement à construire se conforme strictement aux prescriptions du Schéma régional d’organisation des soins.
Le Conseil Communautaire rappelle en outre que la santé ne peut constituer un « marché » de concurrence libre, voire agressive. Les enjeux actuels, tant sociétaux que financiers, imposent en effet un développement maîtrisé de l’offre de soins, correspondant à un maillage territorial équilibré et équitable.
Il tient par ailleurs à exprimer son souhait de voir des activités de soins perdurer dans les bâtiments de l’actuelle Clinique des Cévennes, motivé non seulement par un impératif de stabilité de l’emploi local, mais également parce que le fonctionnement en pôle d’activités de soins, tel que l’organisation actuelle le permet, est le plus pertinent pour une qualité de soins optimale et le plus efficient en matière de répartition et de mutualisation des moyens mis en œuvre. »
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