La lutte contre le cancer, grande cause régionale pour Jean-Jack Queyranne

Dans le cadre de la campagne des élections régionales, Jean-Jack Queyranne a visité le Centre d’Imagerie Médicale de Tournon-sur-Rhône. Il était accompagné de Véronique Trillet-Lenoir, professeure de médecine en cancérologie et Présidente du Cancéropôle à Lyon ainsi que d’Olivier Dussopt, député. Les candidats aux élections régionales Hervé Saulignac, président du Département, Antoinette Scherer, 1ère adjointe à Annonay, Valérie Malavieille, conseillère régionale, et Clémentine Thiers, de Mauves, étaient également à leurs côtés.

Alors qu’une femme sur dix est touchée par le cancer du sein et que cette maladie est la 1ère cause de mortalité chez les femmes, Jean-Jack Queyranne s’engage à faire de la lutte contre le cancer une grande cause régionale. « Il faut réduire les disparités de dépistage selon les territoires » a déclaré Jean-Jack Queyranne. « Les délais d’attente de 3 mois et l’éloignement des centres d’imagerie constituent 2 obstacles au dépistage. L’usage des nouvelles technologies a prouvé que l’on pouvait surmonter ces contraintes et donc réduire les inégalités. »

Lors de cette visite, le Docteur Bernard Moulin a présenté à Jean-Jack Queyranne les deux programmes innovants de dématérialisation du dépistage du cancer ESIS* et TELDA** qui existent en Ardèche grâce au réseau du très haut débit déployé par Ardèche Drôme Numérique (ADN). Grâce à ces programmes, la participation des femmes au dépistage du cancer a très nettement augmenté sur certains secteurs du territoire ardéchois (+ 23% à Privas en 2015). Néanmoins, des inégalités demeurent et l’accès au dépistage des femmes de 50 à 74 ans doit être renforcé avec la mise en œuvre de ce type de technologie et le renforcement des partenariats entre les acteurs public et privé.

« L’expérience ardéchoise est unique en son genre. Elle doit être généralisée en France. On ne peut concevoir d’être plus ou moins bien dépisté selon que l’on vive en milieu urbain ou en milieu rural » dira jean-Jack Queyranne. Pour autant, la poursuite de ces expérimentations ne pourra pas se faire sans le déploiement de nouveaux outils, à l’instar d’un IRM supplémentaire en Ardèche que Jean-Jack Queyranne appelle de ces vœux. Il va, à cet égard, saisir l’Agence Régionale de Santé, pour que la demande soit examinée avec l’attention qu’elle mérite et ceci afin que les bons résultats ardéchois se confirment dans le temps.

*ESIS : ce projet de dépistage organisé du cancer entièrement numérisé consiste à mettre en œuvre un nouveau système de gestion qui assurera un ensemble de processus : invitation des femmes concernées par le dépistage, prise de rendez-vous, récupération des précédentes mammographies de dépistage, envoi dématérialisé des nouvelles mammographies à la structure de dépistage pour la seconde lecture. Cette expérimentation lancée en novembre 2015 est rendue possible en Drôme et en Ardèche par l’équipement des deux départements en fibre pour le très haut débit, indispensable pour le transfert des images numériques. Le projet s’inscrit dans un double enjeu : - un enjeu de modernisation des pratiques autour du dépistage organisé ; - un enjeu de lutte contre la désertification médicale. Il existe actuellement 24 centres à l’échelle Drôme Ardèche qui effectuent des mammographies. 7 sites pilotes ont été retenus dans le cadre de l’expérimentation E-SIS (cabinet de Tournon, clinique Pasteur de Guilherand-Granges, HL d’Aubenas, cabinet d’Aubenas + 3 centres drômois). Il est porté par le GIP Cancer, soutenu par la commission européenne et financé en partie par les 2 Départements de l’Ardèche et de la Drôme.

**TELDA : ce dispositif de télé radiologie, opérationnel depuis janvier 2015, a été mis en place à l’initiative des cabinets de Privas et de Tournon suite au projet de départ à la retraite du Docteur Fayad à Privas faisant craindre une forte baisse des dépistages sur le bassin privadois, des déplacements accrus des usagers vers d’autres centres médicaux et des délais d’attente plus importants. Ce système permet de bénéficier de l’interprétation à distance des examens radiologiques standards et plus particulièrement de mammographies. Il devrait permettre également d’attirer de jeunes radiologues et de rompre leur isolement (deuxième lecture des mammographies, etc…).