La semaine passée le jumelage Annonay/Backnang fêtait ses 50 ans. Une occasion de rencontres, de musique, de fête mais aussi de renouvellement des vœux d'amitié avec notamment la signature d'un acte formel mais également avec la plantation de rosiers "ville d'Annonay" au square de Backnang. Plus de 300 allemands ont fait le déplacement pour ce week-end de fête.
Cette semaine de festivité pour la commune d’Annonay a commencé lundi 2 mai par un beau moment sous les serres de la Pépinière Paul Croix à Bourg-Argental avec le baptême de la rose "Ville d'Annonay" à l'occasion du 50e anniversaire du jumelage. Une rose dont j'ai le bonheur d'être le parrain, un rôle que je partage avec une marraine sympathique en la personne d'Odile Mattei, présentatrice de France 3.
Ensuite, le 7 mai s’est tenue la cérémonie officielle du jumelage. Je vous invite à retrouver le discours que j’ai prononcé à cette occasion:
C'est un grand honneur pour moi d'intervenir devant vous pour célébrer le cinquantième anniversaire du jumelage entre nos deux communes.
50 ans, c'est une vie. C'est une histoire d'amitiés et quelques histoires d'amour aussi.
C'est aussi, et peut-être surtout le temps qu'il a fallu à nos deux nations pour être des sœurs.
Je veux saisir l'occasion qui m'est donnée ce soir pour remercier les chevilles ouvrières de cette amitiés entre nos deux villes et à travers elles, entre nos deux peuples.
Je pense aux présidents de nos comités de jumelage, actuels et passés. Ainsi qu'à toute leurs équipes de bénévoles qui sans relâche ont travaillé pour que se rencontrent et de connaissent les élèves de nos collèges et de nos lycées, nos sportifs, nos musiciens, nos artisans, nos pompiers mais aussi nos élus.
Personne ne peut mesurer le temps et l'énergie consacrés par chacun d'entre eux dans des voyages, des réunions, des soirées, des difficultés logistiques et parfois budgétaires....mais eux savent aussi combien ce dévouement a été richement payé en rencontres et en échanges que rien d'autres n'auraient permis. Les pionniers d'il y a 50 ans n'imaginaient peut-être pas qu'ils ouvraient la voie à autant de rencontres et de moments de fête.
Alain Dusser et Michel Taubois sont à la fois les garants et les animateurs mais aussi les dépositaires de cette amitié.
Je veux aussi saluer celles et ceux qui, dans chaque équipe municipale, ont veillé et veillent encore - comme le fait Daniel Misery - à la qualité des échanges et au concours de nos communes pour la réussite de ces retrouvailles que tout le monde apprécie.
L'amitié, la confiance, le plaisir de se retrouver sont importants et l'actualité européen est une raison de plus de les entretenir avec ferveur.
L'Europe ne fera pas face à la crise migratoire et surtout elle ne sera pas à la hauteur de ses valeurs fondamentales si ne perdure pas la confiance entre le President de la République et la Chancelière.
L'Europe ne pourra pas défendre ses intérêts stratégiques, tant militaires coque commerciaux, si nos deux pays n'ont pas la même vision du monde et s'ils renoncent à agir ensemble pour réguler le commerce, encadrer la finance internationale et remettre l'éthique et le droit devant le marché et la concurrence.
L'Europe ne pourra pas bénéficier du retour de la croissance économique si nos deux États n'amènent pas la commission à agir par une politique d'investissement ambitieuse.
Rien ne peut remplacer l'amitié franco-allemande.
Et 20 ans après le décès de Francois Mitterrand, nous gardons tous en mémoire cette main tendue et serrée entre deux hommes qui avaient pourtant vécu le paroxysme de l'affrontement entre nos deux pays.
C'est ce serment d'amitié que nous faisons vivre.
En hommage à celles et ceux qui sont tombés sur des champs de batailles que nous aurions voulu éviter.
En hommage au génie des pères fondateurs de l'Europe quand ils ont mis la coopération devant l'affrontement.
En hommage aux valeurs qui nous sont communes de démocratie, de liberté, d'égalité.
Face à la menace que des états terroristes font peser sur nos démocraties face àaix attaques contre nos valeurs et nos modes de vie, nous répondrons ensemble.
Finalement Annonay et Backnang, par leur amitié désormais séculaire, ont de la chance.
Nos deux villes participent à la affirmation quasi-quotidienne de l'amitié franco-allemande dans le plaisir, la joie et les sourires.
Nos villes sont différentes. Elles ont leurs architectures, leurs patrimoines, leurs économies, leurs cultures..., et c'est à chaque fois pour les Annoneens un ravissement de découvrir vos rues, vos places et de déguster vos spécialités.
Merci encore pour la qualité à chaque fois confirmée de votre accueil. Soyez assurés que nous faisons tout pour faire de même.
Vous serez toujours les bienvenus chez nous.
Je ne forme qu'un vœu pour le 50e anniversaire de notre jumelage. Qu'il dure encore et encore.
Et comme le rappelait Daniel hier soir en portant un toast, je vous propos de rendre internationale cette belle maxime : "que l'amitié vive !"
Dimanche, après le départ de la délégation allemande, je participais aux commémorations du 8 mai 1945 à Annonay. C'est comme chaque année un moment d’hommage et mémoire avec les associations d'anciens combattants. Cette année, nous commémorions le 71ème anniversaire de la libération des camps de concentration et de la fin de la déportation. La découverte, aussi, dans toute son horreur, de ce que fut la barbarie nazie. Ce fut l’occasion également de se souvenir de celles et ceux, civils ou militaires, qui ont donné leur vie et ont été marqués dans leur chair, pour que nous vivions, ici, libres et en paix. Plus que jamais, commémorer, lutter contre l’oubli c’est œuvrer contre les forces de l’obscurantisme qui menacent aujourd’hui notre vie commune, notre société moderne. Nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie ce 8 mai 1945. Souvenons-nous et n’oublions jamais ce qu’on vécut durant la seconde guerre mondiale des millions d’hommes, de femmes, d’enfants.
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