Le 23 juin dernier, nous avons à nouveau voté l’interdiction des néonicotinoïdes, une famille de pesticides reconnus nocifs pour les abeilles et les insectes pollinisateurs. En effet, plusieurs centaines d’études scientifiques réalisées dans le monde entier, démontrent l’impact négatif des molécules néonicotinoïdes sur les abeilles et les pollinisateurs sauvages mais aussi les invertébrés aquatiques et terrestres, les poissons, les amphibiens, les oiseaux et au final l’être humain.
L’amendement de la rapporteure Geneviève Gaillard, voté par les députés pour rétablir cette disposition supprimée par la majorité du Sénat, maintient le principe d’une interdiction à compter du 1er septembre 2018, comme l’avait décidé l’Assemblée Nationale en première et confirmée en seconde lecture. Toutefois, il prévoit « que des dérogations à cette interdiction pourront être prises par un arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture, de l’environnement et de la santé. Ces dérogations pourront être accordées jusqu’au 1er juillet 2020 ». Cela permettra notamment aux agriculteurs de disposer du temps nécessaire pour avoir des produits efficaces pour faire face aux nuisibles. En Ardèche, cela renvoie évidemment à la question du moucheron suzuki drosophile qui est extrêmement difficile à éradiquer.
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