Annoncées par Juliette Méadel, secrétaire d’Etat chargée de l’Aide aux victimes, ces 23 actions s’inscrivent dans une feuille de route interministérielle qui sera coordonnée par le Secrétariat général à l’aide aux victimes.
Ces actions, dont certaines sont déjà opérationnelles ou en cours de mise en oeuvre par les ministres compétents, visent à favoriser l’accès des victimes d’actes criminels et d’attentats à une meilleure prise en charge et à des droits renforcés en matière d’accompagnement psychologique. Elles permettront une réponse plus efficiente à la demande accrue d’accompagnement des victimes.
Les 23 actions sont regroupées autour de cinq objectifs prioritaires. Parmi les principales actions :
Améliorer l’accès aux soins
- Proposer systématiquement à chaque victime un diagnostic de santé psychique gratuit, ou largement pris en charge par la Sécurité sociale ;
- Permettre aux victimes de terrorisme le renouvellement du dispositif de 10 consultations de psychologue remboursées 50 euros chacune par la Sécurité sociale, en fonction d’une évaluation de l’état du patient ;
- Rendre accessible le modèle d’attestation de constat des retentissements psychologiques liés à l’exposition à un évènement traumatique.
Améliorer la prise en charge des victimes dans l’urgence et dans le "post-immédiat"
- Veiller à l’existence de dispositifs de soutien psychologique adaptés au bénéfice des professionnels amenés à intervenir en cas de crise : sauveteurs bénévoles, secouristes, professionnels de la justice et forces de l’ordre.
Enrichir nos savoirs en stimulant la recherche scientifique et les échanges de pratiques
- Sur la base du rapport remis par Françoise Rudetzki, le 8 février 2017, créer un centre national de ressources et de résilience menant une approche pluridisciplinaire.
- En lien avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’Agence nationale de santé publique (ANSP), engager une recherche clinique sur une cohorte d’enfants victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Améliorer la coordination entre les acteurs professionnels
- Dans le cadre des missions des comités locaux de suivi des victimes (CLSV), prochainement remplacés par les comités locaux d’aide aux victimes (CLAV), élaborer et diffuser un annuaire départemental des personnes ressources pour faciliter les coopérations et mieux orienter les victimes et leurs proches.
Mobiliser toute la société pour que chacun soit acteur de la résilience
- En tenant compte du rapport de Patrick Pelloux et Eric Faure du 20 avril 2017 sur la formation aux gestes qui sauvent, prendre des mesures pour soutenir l’action des associations de sécurité civile pour le soutien aux populations victimes d'accidents, sinistres, catastrophes, en les aidant à former leurs bénévoles et faciliter l’accès des volontaires potentiels à ces structures par une campagne de communication.
Ces mesures ont été arrêtées à la suite d’une grande concertation lancée en décembre 2016, à laquelle ont participé quelque 600 professionnels de l’intervention d’urgence, des psychiatres, des pédopsychiatres, des psychologues, des professionnels du secourisme, des travailleurs sociaux, des intervenants associatifs, des représentants de victimes ou encore des enseignants, des chercheurs et des étudiants.
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