Je vous invite à lire ci-dessous (ou à consulter en cliquant sur ce lien) un article du Progrès sur la situation de l'hôpital local de Saint Agrève. Je suis, aux cotés des usagers et de l'établissement, en lien avec Maurice Weiss, Maire et Conseiller Général, totamement mobilisé pour le maintien de cet hôpital. J'avais interrogé Marisol Tourain à ce sujet et depuis, je suis en lien régulier avec son cabinet pour suivre le dossier.
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C’est un hôpital que ses employés, usagers et défenseurs savent constamment en sursis depuis une dizaine d’années.
En 2004, le service chirurgie fermait ses portes, quatre ans plus tard, c’était au tour de la maternité. Face à ces deux fermetures et aux difficultés financières de l’établissement, un rapprochement avec l’hôpital Les Genêts du Chambon-sur-Lignon, qui a le même directeur que celui de Saint-Agrève, dans le cadre d’un Groupement de coopération sanitaire. Était alors prévu le transfert de 24 lits SSR (Soins de suite et de réadaptation) du Chambon vers Saint-Agrève. En compensation, l’hôpital altiligérien devait disposer d’une Unité hospitalière renforcée.
Fin 2013, coup de théâtre. L’Agence régionale de santé Auvergne (ARS) a décidé d’accompagner une restructuration des seuls établissements de Haute-Loire. L’hôpital de Moze est, dès lors, incité à travailler sur un projet de mutualisation avec les établissements ardéchois de Lamastre, Saint-Félicien et Le Cheylard.
Un scénario encore flou
Si en janvier, Christophe Jacquinet, directeur de l’ARS Rhône-Alpes remplacé quelques semaines plus tard, est venu rassurer les 130 employés de Moze sur l’avenir de la structure, depuis « le nouveau scénario reste assez flou » et suscite « un sentiment d’inquiétude et de confusion » chez les acteurs locaux selon le député ardéchois Olivier Dussopt (PS), qui a interpellé à plusieurs reprises la ministre de la Santé, Marisol Touraine, à ce sujet.
L’inquiétude est partagée par Pierre Metzdorff, médecin et président de l’Association de défense et de développement de l’hôpital de Saint-Agrève. « L’ARS devrait nous avertir en juin des modalités de cette mutualisation de moyens avec Lamastre, Saint-Félicien et Le Cheylard. Mais pour le moment, on ne sait rien et ce n’est pas rassurant. Ce qui m’inquiète le plus, c’est le flou autour des moyens de réduire le déficit (300 000 euros, NDLR) même si celui-ci n’est pas énorme. Il y a des pistes pour le combler comme augmenter le nombre de lits à une cinquantaine (contre une trentaine aujourd’hui) ou l’attribution de subventions exceptionnelles en échange des consultations pratiquées (lire par ailleurs) qui permettent des économies notamment au niveau des transports des patients. Je ne suis pas certain que ce sera pris en compte dans la mise en place du nouveau projet. »
Pierre Metzdorff ne cache pas son inquiétude pour l’avenir de l’hôpital saint-agrèvois à moyen terme car « il y a une volonté dogmatique de fermer ce qui est petit et de centraliser la décentralisation ». Ce que craint le médecin est de voir certains services transférés dans les établissements de Lamastre, de Saint-Félicien et du Cheylard. « Ils ont récemment fait l’objet de gros travaux alors que les locaux ici sont vieillissants et difficilement rénovables. Ces trois établissements sont publics alors que celui de Saint-Agrève est privé. Ce sont des éléments qui risquent de jouer en notre défaveur. »
Mais le médecin, comme les usagers et le personnel de l’hôpital, défendront bec et ongles l’établissement : « C’est un élément structurant du territoire. Le service de SSR est primordial car être hospitalisé près de chez soi permet d’avoir des visites de ses proches et, en restant dans un environnement familier, facilite le retour à domicile. »
Un plaidoyer pour Moze auquel se joint le député Dussopt : « Le maintien de cet établissement est une condition essentielle à la sécurité sanitaire des habitants de ce territoire mais aussi à la lutte contre la désertification médicale. » Rompus à la lutte pour sauvegarder l’hôpital, les défenseurs de Moze sont, donc, plus que jamais vigilants et attendent avec appréhension les conditions de la mutualisation avec les trois autres établissements ardéchois, que l’ARS Rhône-Alpes devrait communiquer en juin.
Des locaux vieillissants
Face aux trois établissements rénovés, l’état plus ancien de l’hôpital de Saint-Agrève pourrait jouer en sa défaveur au moment de répartir les différents services une fois la mutualisation actée.
A Pauze
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