La Forge, un think tank créé à l'initiative de Benoit Hamon, est née en réaction à un triple échec de la Gauche. Échec
électoral avec la double défaite de 2002 et 2007 ; échec social avec
l’éloignement progressif des catégories populaires de la Gauche ; échec
idéologique dès lors que la Gauche apparait désormais aux yeux des
Français comme le parti de l’ordre ancien tandis que la droite réussit
le tour de force d’incarner le camp du mouvement.
Intellectuels, universitaires, praticiens de l’administration et de
la société civile portent des réflexions qui analysent la société, la
décryptent, et préconisent des solutions. Les sujets qu’ils interrogent
sont nombreux : croissance des inégalités sociales et territoriales
dans un contexte de concurrence internationale exacerbée, reproduction
sociale dans une société figée, crise des médias dans une démocratie
française imparfaite, construction européenne à réorienter pour
permettre une stratégie industrielle et économique, nouvelle priorité
donnée à l’environnement. Sur tous ces sujets la rencontre entre les
idées et la Gauche ne s’opère plus.
Sur le site de la Forge, vous pourrez retrouver des éléments d'analyse et de prospective. Je vous conseille cet article de Célia Firmin à propos de la financiarisation de l'économie française depuis 1970. Il est particulièrement instructif en temps de crise financière.
L'article en PDF : cliquer ici
PS : pourquoi une abstention sur le plan de Nicolas Sarkozy? Parce qu'attribuer 320 milliards de garantie et 40 milliards de fonds propres sans changer les règles du jeu n'est pas acceptable. Techniquement, les mesures sont à saluer, politiquement il manque un volet économique et social pour répondre à la crise de l'économie réelle. Remettre le système financier et bancaire en route sans contrepartie ni changement de règles, c'est une forme d'amnistie sur fonds publics pour les spéculateurs responsables de la situation.
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