Le 21 janvier, Martine Aubry, la Première Secrétaire du PS, a présenté le plan de relance que le PS proposerait si nous étions en situation de responsabilité.
Ce plan représenterait un engagement de 50 milliards répartis entre consommation et soutien aux entreprises. Un volet est aussi prévu pour un contrat Etat/Collectivités Locales.
Vous pouvez prendre connaissance de ce document en cliquant sur le lien suivant : Téléchargement Agir contre la crise ou en résumé : Téléchargement Résumé AGir contre la Crise
Un plan ambitieux mais réaliste, surtout nécessaire pour apporter de vraies réponses aux difficultés des français.
"Agir vraiment contre la crise - le plan de relance du PS"
Cette expression est parlante et nous dit tout sur l'analyse du PS quant à sa définition de la crise ; c'est ce qu'on appelle l'a priori d'un raisonnement et dans le raisonnement c'est l'a priori le plus important , le reste ne faisant que dérouler cette logique amont.
Il se trouve , et sans contester la différence PS /UMP , que fondamentalement c'est la même définition qui est donnée par les deux camps prétendant nous gouverner en alternance : la crise est un phénomène certes complexe et "systémique" nous disent ils , mais pour la contrer il faut "relancer "la machine ; pour caricaturer , à droite en faveur des puissants et des riches mais en re- moralisant le capitalisme (donner un peu plus aux ouvriers pour qu'ils puissent acheter des voitures... rendre moins voyantes certaines pratiques scandaleuses) , à gauche en faveur des classes moyennes et en redistribuant mieux les revenus du capitalisme (relance par la consommation).
Dans les deux camps on parle de crise "systémique", on parle de globalité, on parle d'écologie mais, ce sont des mots creux, issus de bureaux d'études et conseillers en communication, fondamentalement les lignes, les analyses, les positions n'ont pas changées : il y a bien une pensée unique orientée à gauche ou à droite mais une pensée unique et une vision commune de la mondialisation.
Crise systémique oui mais surtout ne pas changer le système.
C'est un immense malheur pour le pays et les citoyens que nous sommes que les partis au pouvoir (ou prétendant à y être) restent sur une vision étriquée et démodée de ce qui nous arrive , si occupés qu'ils sont à conserver ou conquérir ce pouvoir et les avantages qu'il leur confère.
Nos dirigeants portent là une immense responsabilité que dans peu de temps l'histoire jugera ; les scandales de l'amiante, du sang contaminé, de la vache folle etc ne sont rien en comparaison du scandale d'un déni de réalité de l'histoire qui aura pour nous tous des conséquences bientôt désastreuses.
"Relancer" sur ces bases la machine économique, même en l'affublant de noms valorisant comme pôle industriel public, c'est engager le pays à s'enfoncer un peu plus vers une situation de non retour.
Non retour démocratique : les citoyens sont et seront de plus en plus privés de leur pouvoir au profits d'organismes internationaux
Non retour financier, les richesses sont et resteront entre les mains de ces puissants du nouvel ordre mondial ( les paradis fiscaux , les maffias sont bien trop puissantes et participent au refinancement des banques)
Non retour économique, les outils de productions et de distribution, les médias sont et seront de plus en plus la propriété de quelques uns (actuellement dans le monde une razzia sur les terres agricoles par des multinationales)
Non retour écologique, le climat même si cela se fait silencieusement se dérègle de plus en plus et le GIEC n'est pas une armée de fantaisistes ! Les ressources énergétiques fossiles arrivent à leur pic et c'est le fondement de nos sociétés de croissance!
Parler de production industrielle de voiture électriques c'est ignorer les réalités énergétiques mondiales : nous avons déjà le plus grand mal à assurer la couverture de besoins croissants, une centrale nucléaire (indépendamment des innombrables inconvénients, ne se construit pas en claquent dans les doigts...ETC ETC ETC
Un passage des écritures dit "Père pardonnes leur car ils ne savent pas ce qu'ils font "
Je préférerai de beaucoup qu'ils sachent et prennent la mesure réelle de "la crise" parce que nous allons tous devoir payer l'addition.
Ce commentaire un peu vif dit sans langue de bois ce que je pense ; il ne se veut pas donneur de leçon , n'étant pas moi même "très avancé " sur les solutions à apporter ;je refuse simplement les solutions politiques toutes faites ;la gravité de la situation devrait plus nous inciter au débat et à la réflexion de fond.
Rédigé par : Di Girolamo | 25 janvier 2009 à 12:02
Suite à mon précédent commentaire , je suis assez d'accord avec paul virilio :
il pense qu'il faut créer une université
je pense (avec mes mots à moi ) qu'il faut créer un outil public participatif de recherche et développment sociétal
http://www.dailymotion.com/relevance/search/paul%2Bvirilio/video/x83r1j_paul-virilio-les-revers-du-progrs_webcam
Rédigé par : Di Girolamo | 25 janvier 2009 à 13:00
je suis assez d'accord sur l'analyse de la pensée unique tant il est vrai aujourd'hui qu'on a du mal à distinguer ce qui s'appelle "la gauche" de ce qui s'appelle "la droite" (qui ne ressemble plus beaucoup d'ailleurs à la droite d'il y a encore une vingtaine d'années". Et pour envoyer un petit coup de patte supplémentaire, je me demande bien aujourd'hui ce qu'en pense Monsieur Hamon, Porte parole du PS ? Il me paraît bien silencieux depuis ses nouvelles fonctions. Aurait-il accepté une muselière ? Est-ce une erreur tactique ou un choix qui relève plutôt de l'ambition personnelle ? la question n'est pas si anodine à l'aube des élections européennes...
Rédigé par : lapin fureteur | 03 février 2009 à 14:50