Manuel Valls a présenté dans un entretien au Parisien les mesures phares du Gouvernement en faveur du logement, parmi lesquelles 50 mesures de simplification pour la construction, un vaste plan détaillé par Sylvia Pinel dans une communication en Conseil des ministres.
Pourquoi de nouvelles mesures ?
Dans beaucoup de villes, se loger, en achetant ou en louant, est devenu compliqué.
Plusieurs raisons à cela :
- le manque de logements dans le parc privé et social : 500.000 logements devraient être construits chaque année. En 2013, seulement 330.000 l'ont été. 40.000 logements de plus par an produirait 100.000 emplois directs d'ici 2017, estiment les promoteurs ;
- le coût de la construction ;
- l'effet de la multiplication des normes ;
- la réticence de certaines mairies à construire ;
- la crise économique qui empêche de nombreux ménages à investir.
Favoriser l'accès à la propriété
« Nous voulons d'abord favoriser l'accession à la propriété en élargissant l'accès au prêt à taux zéro. Davantage de ménages doivent pouvoir en bénéficier. »
Les modalités d’octroi du prêt à taux zéro seront revues pour permettre à un plus grand nombre de personnes d’en bénéficier. 44.000 prêts ont été distribués en 2013, cette réforme devrait permettre d’en distribuer 80.000 en 2015.
Le nouveaux PTZ sera disponible auprès des banques en octobre 2014, le temps que les personnels se forment et que les dispositifs informatiques soient adaptés.
Le prêt à taux zéro, réservé à l’acquisition d’un logement neuf, sera ouvert à l’achat d’un logement ancien, sous réserve d’y réaliser une part importante de travaux, dans certains centre bourg en zone rurale pour les revitaliser.
Développer l’investissement locatif dans les villes où les loyers sont chers
« Il faut encadrer les loyers, mais de façon transparente et prévisible. Des observatoires des loyers doivent être mis en place, ce sera le cas dans l'agglomération parisienne avant la fin 2014. D'autres suivront. Mais nous devons agir dans un souci d'équilibre entre la protection du locataire et la rentabilité pour les bailleurs et investisseurs. »
Le dispositif fiscal d’incitation à l’investissement locatif des particuliers répond aux attentes mais pas dans certaines grandes agglomérations où ces paramètres sont trop rigoureux au regard du marché local.
Les plafonds de loyers et de ressources seront relevés notamment à Lille, Lyon et Marseille afin d’adapter le dispositif à la réalité des besoins locaux.
Pour mieux répondre aux besoins et accroître davantage l'offre locative, les propriétaires faisant l’effort de loger plus longtemps (au-delà de 9 ans) des locataires avec des loyers plafonnés y seront encouragés par un avantage supplémentaire.
Le Gouvernement examinera par ailleurs, en lien avec les parlementaires, si d’autres améliorations sont nécessaires.
Réduire les normes pour réduire les coûts
La multiplication des normes renchérit considérablement les coûts. Sans revenir sur la qualité des logements, il est nécessaire de revoir les règles et les normes qui se sont additionnées au fil du temps.
50 premières de simplifications ont été proposées par un groupe de professionnels. Elles sont adoptées et seront mises en œuvre au plus tard à l‘automne.
Soutenir la rénovation énergétique des bâtiments
Améliorer la performance énergétique des logements anciens est nécessaire pour accompagner la transition énergétique et maîtriser les factures d’énergie des ménages. C’est aussi une opportunité de soutenir l’activité de l’artisanat qui réalise les travaux nécessaires.
La TVA sur les travaux de rénovation énergétique a déjà été réduite à 5,5 %. En complément, le crédit d’impôt développement durable, qui subventionne leur réalisation, sera renforcé et simplifié à la rentrée avec un taux unique porté à 30 %, pour l’ensemble des opérations éligibles, contre 15 % ou 25 % aujourd’hui selon les cas.
Plus d’informations sur le site du Ministère du Logement et de l’Égalité des territoires
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