Au lancement de la procédure de préparation du budget 2016 nous avions un objectif : celui de maintenir la dynamique d’investissement de ces dernières années sans augmenter les taux d’imposition. C’est chose faite et c’est important car le maintien du niveau de l’investissement est essentiel pour le bassin. Chacun sait que l’investissement public est un atout puissant pour l’activité économique, pour les PME, pour la sauvegarde de l’emploi.
A l’échelle nationale le mandat qui s’est ouvert en 2014 se caractérise malheureusement par un repli des investissements du bloc communal. Au-delà des effets de cycle électoral, la contraction des marges de manœuvre financière, illustrée par le fameux effet ciseau qui sévit depuis plusieurs années, fragilise les capacités d’investissement de nos communes et intercommunalités. Même si nous connaissons, à Annonay, une situation budgétaire et financière saine, les efforts à consentir sont très importants pour préserver notre capacité à agir. Ces efforts nous les avons faits ! Nous les avons faits sur les exercices passés et nous les avons renforcés sur l’exercice à venir. C’est la marque de ce budget 2016.
Nous avons refusé d’augmenter les taux d’imposition pour absorber la baisse des dotations de l’Etat. Ainsi, comme depuis que je suis Maire, les taux de la taxe d’habitation et de la taxe foncière resteront stables pour ce qui concerne la part communale.
Par contre nous avons travaillé, avec le concours étroit des services municipaux, pour baisser nos charges à caractère général, il est vrai dans un contexte de faible inflation, mais surtout en optimisant chaque année, et davantage encore pour l’année à venir, nos dépenses courantes.
Les actions déjà engagées sur l’organisation administrative, la gestion des emplois et des compétences, la formation professionnelle portent leurs fruits. La masse salariale progressera peu en 2016, peu en valeur brute avec + 2,5 % et surtout très peu en valeur nette avec + 0,36 %, une fois que sont déduits les remboursements de rémunérations (des agents en longue maladie par exemple) et ce que la Communauté d’Agglomération nous rembourse au titre de la mutualisation. Pour mémoire l’Association des maires de France a relevé une tendance nationale à + 2,8 % sur les 4 derniers trimestres (AMF – Indice des prix des dépenses communales – Novembre 2015).
Cette maîtrise de la charge salariale, inscrite dans les faits, s’élabore dans un dialogue social apaisé et responsable, avec beaucoup d’efforts consentis par les agents territoriaux pour s’adapter à l’évolution de l’organisation et de leurs missions. Ils font autant, voire plus, alors que chaque année beaucoup de départs en retraite ne sont pas remplacés.
Nous avons également révisé notre contrat avec la communauté d’agglomération au titre de la mutualisation des services. La ville d’Annonay contribue dans d’importantes proportions à l’organisation administrative de l’intercommunalité sur le bassin en mettant à disposition pas moins de 80 de ses agents. La dernière convention de mutualisation datait de 2012, il convenait de la réactualiser pour rééquilibrer les relations financière entre les 2 entités là où c’était nécessaire.
Globalement nos dépenses de gestion vont baisser de 2.6% en 2016 mais nous avons réussi à préserver nos priorités : les subventions aux associations sont maintenues et ne baisseront pas, nous ne fermons aucun service public, et nous maintenons une politique d’animation à un niveau important. Les économies réalisées représentent plus de 510 000 euros avec un total de dépenses de gestion prévu à 19,37 millions d’euros. Nos recettes baissent, elles, de 2.45% du fait de la baisse des dotations de l’Etat pour la troisième année consécutive. Ce sont près de 420 000 euros que la Ville va perdre, comme l’an dernier. Au niveau national, les dotations ont été gelées de 2010 à 2013, baissées de 1,5 milliards en 2014 puis de 3,67 milliards par an en 2015 et 2016.
Il faut souligner que cette baisse s’inscrit dans le plan d’économies de 50 milliards en trois ans que le Gouvernement met en place. L’opposition nationale demande une économie de 120 milliards, les conséquences sur les collectivités seraient donc 2,5 fois plus importantes.
Malgré cette baisse des dotations de l’Etat, sans augmenter les impôts, nous réussissons même, et grâce à cette maîtrise accrue de nos dépenses de fonctionnement, à garder une épargne de gestion prévisionnelle équivalente à celle de l’année dernière (avec une érosion limitée à 20 000 euros). Ainsi, nous maintenons aussi notre capacité à financer notre section d’investissement.
En clair nous maintenons le cap malgré la tempête !
Forts de ce résultat, nous maintenons donc un niveau d’investissement à 5,484 M€, en progression de 0,2 millions d’euros par rapport à 2015 pour les mesures nouvelles, et auxquels s’ajoutent le remboursement de la dette. Il faut le souligner dans un contexte où, en moyenne, les villes et les intercommunalités annoncent une baisse de 10 à 15% de leurs investissements au niveau national. Depuis 2008, là aussi nous maintenons un niveau moyen proche de 5 millions par an contre 2,2 dans le mandat précédent. Voirie, bâtiments, équipement sportifs, mais aussi mise aux normes et économies d’énergies seront encore au programme en 2016.
Sur la question de la dette de la Ville, l’annuité que nous remboursons baisse et c’est logique puisque depuis 2008, nous avons diminué la dette de la Ville de 50% en passant de plus de 22 millions d’euros à 11,15 millions en cette fin d’année 2015. En 2015, la dette aura donc à nouveau baissé de plus de 200 000 euros.
Enfin, dans ce budget pour 2016, nous limitons l’emprunt dit d’équilibre (pour financer les investissements) à 2,56 millions d’euros contre 3,39 millions inscrits en 2015. C’est un autre signe positif. En avril ou mai, lorsque nous clôturerons les comptes de l’année 2015, nous utiliserons l’excédent 2015 pour baisser cet emprunt d’équilibre comme chaque année. Ainsi, en 2015 nous n’avons emprunté que 1,4 millions alors que nous avons remboursé plus de 1,6 millions d’euros.
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