Invité par le Premier Ministre à s’exprimer en tant que Président de l’Association des Petites Villes (APVF) de France, devant le comité interministériel à la ruralité qui se tenait à privas, Olivier Dussopt a appelé l’attention des membres du Gouvernement sur la question de l’accès aux soins en zone rurale. C’est un sujet majeur en Ardèche où la densité de médecins généralistes est inférieure de 20% aux moyennes régionales et nationales, de 40% pour les spécialistes, et où 16% de la population, essentiellement dans la partie ouest du département, résident à plus de trente minutes d’un service d’urgence.
Olivier Dussopt a rappelé son attachement au développement de l’ensemble de la gamme des soins dans les territoires et à la préservation de la place et de l’importance des hôpitaux de proximité, qui assurent une mission de service public dont une logique purement comptable ne peut rendre compte. Elle encourage vivement le développement d’un dialogue territorial harmonieux entre les Agences régionales de santé et les élus.
Olivier Dussopt a aussi rappelé les propositions portées par les maires des petites villes de France pour renforcer la lutte contre les déserts médicaux : expérimentation des territoires prioritaires de santé, cumul emploi-retraite pour les médecins libéraux, régionalisation de l’internat, attention particulière à l’importance des soins de proximité dans les futurs projets médicaux partagés et à la place des élus dans les groupements hospitaliers de territoire, etc.Il aussi indiqué que dans de nombreux territoires, question des conditions d’installation des médecins fait débat et souhaiter que les organisations professionnelles et étudiantes puissent avancer sur cette question. Il a enfin souligné le succès des maisons pluridisciplinaires de santé qui, aujourd’hui, donnent satisfaction à la fois aux habitants et à nos concitoyens.
Concernant les groupements hospitaliers de territoires, Olivier Dussopt a exprimé une demande forte des élus locaux qui souhaitent être associés et participer aux comités de suivi au-delà des seules questions de périmètres et donc pour la mise en place des projets médicaux territoriaux. Les élus, par leur connaissance du terrain, sont à même d’évaluer, avec les autres acteurs, les actions mises en œuvre par les groupements pour garantir l’égalité d’accès à des soins sécurisés et de qualité sur l’ensemble de leurs territoires comme prévu par la loi.
Le Gouvernement, en réponse et lors de ce comité interministeriel, a annoncé la création de 1400 maisons de santé pluridisciplinaires de plus d'ici 2018 mais aussi la conclusion de 2500 contrats supplémentaires d'engagement de service public pour favoriser l'installation de jeunes médecins en zone rurale. La possibilité de moduler le numerus clausus selon les régions va aussi être examinée. Ces mesures sont à saluer et vont dans la bonne direction.
La ministre de la Santé a, par ailleurs, assuré l’hopital local de Saint Agrève de son soutien en précisant que l’Etat s’engagera dans le cadre du projet de coopération en apportant une subvention d’au moins 450 000 euros.
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