Ce lundi 24 septembre, le conseil municipal d'Annonay s'est réuni avec 24 points à l'ordre du jour. Beaucoup étaient techniques.
Il s'agissait d'adopter de nombreuses conventions avec le groupement des œuvres laïques, le groupe d'art contemporain ou encore l'association de prévention routière.
Nous avons aussi adopté et validé de nombreuses demandes de subventions pour des travaux de chauffage dans les écoles, des travaux de voirie ou encore l'animation du groupe d'observation et de prévention de la délinquance.
Les dossiers avancent, cheminent et je suis heureux que nous puissions accompagner les initiatives locales comme le jardin partagé niché au cœur du parc Mignot avec l'association des vieux quartiers, l'aménagement d'un terrain multisports sur la Croze ou la parution d'un ouvrage sur le centenaire de l'église Notre Dame avec l'office de tourisme.
Un long chapitre de notre ordre du jour concernait le développement et l'aménagement urbain.
Avec un avenant au programme de rénovation urbain de Zodiaque d'abord. Nous avons pris la décision de baisser le nombre de nouveaux logements en accession à la propriété pour tenir compte du fait que le marché de l'immobilier est plutôt détendu. Cela nous amène à passer de 20 à 10 et à les localiser dans le bâtiment Cassiopée déjà achevé. Cela nous amènera ensuite à définir un site pour accueillir 10 logements sociaux soit sur la zone urbaine sensible, soit ailleurs, à moins que nous soyons dispensés de la règle dite du "un pour un" (un logement construit pour un logement détruit). Nous saurons cela lors de la revue de détail du projet en décembre. Le reste de l'avenant revêt un caractère technique et consiste à simplifier les méthodes et lectures financières du projet.
Concernant le PNRQAD, nous avons adopté plusieurs délibérations. Nous avons mieux défini le périmètre d'intervention opérationnelle d'Epora, notre opérateur foncier, en le concentrant sur les îlots projets. Nous avons repris possession d'un local commercial et d'un appartement non concernés désormais. Nous avons acté les modalités d'indemnisation des personnes dont l'habitation va être détruite et quoi seront relogées.
Enfin, et ce n'est pas la moindre des décisions, nous avons cédé à Epora un ensemble de quatre immeubles dans la rue Boissy d'Anglas. Ces immeubles ont vocation à être détruits pour créer un espace public et aérer le quartier.
Ces délibérations furent aussi l'occasion d'échange sur le chantier en cours de la place des Cordeliers.
Sur tous ces sujets, je regrette l'attitude des élus d'opposition. Critique systématique, aucune proposition sinon des incantations les renvoyant parfois et même souvent à la faiblesse de leur bilan passé. Rien ne trouve grâce à leurs yeux et ils semblent parfois souhaiter le pire à des seules fins politiciennes.
Nous travaillons. Toute mon équipe est mobilisée et nous savons les difficultés que nous devons surmonter. Tant dans la conduite des projets que liées au climat économique et social difficile.
En fin de conseil, des représentants de RESF nous ont interrogés sur la situation de sans-papiers présentés sur le bassin. Nous sommes à nouveau confrontés à la question des familles de sans-papiers, en particulier celles qui ont épuisé tous les recours et toutes les procédures, et qui doivent quitter le CADA, situé prés de la MJC, et se retrouvent sans solution d’hébergement. Il faut noter que la réglementation dit que lorsque les procédures sont épuisées, les personnes doivent quitter le CADA car elles doivent quitter le territoire.
Aujourd’hui, RESF et un certain nombre d’associations du collectif DUDH (Mrap, SecPopulaire…) focalisent sur deux familles qui ont des enfants en très bas âge (quelques jours) et qui vivent dans des caravanes. Les mêmes associations soulignent aussi, et avec raison, que dans les prochaines semaines ce sont 15 à 20 familles (avec ou sans enfants) qui arriveront au bout de leur séjour en CADA.
Les associations nous demandent de trouver des solutions pour les loger.
Je ne peux pas leur répondre favorablement pour les raisons suivantes :
Nous n’avons pas les moyens matériels et financiers de le faire car nous ne disposons pas de logements en telle quantité. Par ailleurs, ce n’est pas notre responsabilité ni notre compétence, et la multiplication de mises à disposition de logements seraient sanctionnée par l’Etat et le contrôle de légalité. Une Ville n’a pas le droit de fournir des logements à des clandestins…
Nous ne pouvons pas le faire, comme ils le demandent, dans les logements de fonction des écoles car cela pose un problème de responsabilité. Comment imaginer organiser la cohabitation de personnes sans-papiers et donc sans assurance avec des enfants placés sous notre responsabilité ?
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