Olivier Dussopt, député de l'Ardèche

Inauguration d'un site industriel à Desaignes le 27 novembre 2008

Après trois années d’études, de montage de dossiers, de recherche de financements, et beaucoup de patience, le site industriel de Chantey intégrant la scierie Cros, sur la commune de Désaignes, a enfin été inauguré. L’entreprise devrait ouvrir ses portes en mars 2009 pour un premier rendement en fin d’année.

Ce n’est pas fréquent, encore moins à l’heure actuelle, de voir se développer des entreprises comme celle-ci sur le territoire ardéchois. C’est grâce à la volonté des entrepreneurs que ce projet a pu voir le jour, grâce également au soutien politique du Maire de Désaignes, Marc Bard qui a su porter le dossier à chaque échelon institutionnel (Etat, Région, Département). Je salue donc l’initiative mais aussi la solidarité qui a entouré ce beau projet industriel. Le développement économique suivra la dynamique impulsée sur ce territoire rural aux nombreux atouts. C’est du moins ce que je lui souhaite. Cette scierie a 35 employés qu'elle souhaite conserver ; un de ses objectifs est d'accroître son personnel.

Le logement social peut nous faire sortir de la crise - tribune publiée dans Politis le 20 novembre

Avec trois de mes collègues parlementaires et le Président du cabinet de conseil MAAT. Vous trouverez ci-après cette tribune.

Notre pays manque aujourd’hui encore de plus d’un million de logements. Cette année risque d’être une année noire pour ce que Christine Boutin nomme elle-même une « cause nationale ». L’ensemble des indicateurs économiques, politiques ou budgétaires converge vers le chiffre prévisionnel de 300 000 logements construits, l’un des plus bas de ces dernières années. Pour les élus locaux que nous sommes, de gauche ou de droite, cette situation ne peut laisser indifférents. Elle appelle mobilisation, volontarisme et, bien évidemment, une dynamique de proposition que nous ­sommes prêts à assumer conjointement. Nous souhaitons que le maximum soit fait pour que l’objectif érigé au rang des engagements de 500 000 logements par an (dont 120 000 sociaux) demeure réalisable. Pour cela, le gouvernement doit décider de mobiliser toutes les énergies. Nous, élus de terrain, en prise chaque jour avec les difficultés liées au manque cruel de toits pour nos concitoyens, en première ligne sur les dossiers et les programmes de construction, sommes prêts à l’y aider.

Télécharger la tribune : cliquer ici

Réforme de l'audiovisuel, un recul culturel et démocratique

Cette semaine doit débuter l’étude du projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision, qui fait suite au rapport de la Commission Copé sur l’avenir de l’audiovisuel public convoquée en février dernier. Deux principales questions y seront abordées, le mode de nomination des présidents de l’audiovisuel public et le financement de ce dernier.

A l’origine de cette réforme, la volonté du Président Sarkozy de supprimer la publicité des chaînes publiques. Pour compenser le manque à gagner, le projet de loi propose donc de remplacer les recettes publicitaires de France Télévisions par deux taxes, l’une sur le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile et l’autre sur les recettes publicitaires des chaînes privées. Cette disposition est une véritable aberration de deux points de vue.

D’une part, c’est le renoncement à l’indépendance de l’audiovisuel public vis-à-vis du pouvoir politique. Outre la nomination des présidents de France Télévisions et de Radio France par le Président de la République, l’audiovisuel public ne dépendra plus financièrement que de l’Etat et sera donc à nouveau soumis au bon vouloir politique des gouvernements en place.

D’autre part, le téléspectateur, qui s’acquitte déjà de la redevance audiovisuelle, laquelle sera indexée sur l’inflation, devrait logiquement supporter les conséquences de ces deux nouvelles taxes. Comment imaginer en effet que les opérateurs de téléphonie mobile ne répercutent pas cette contribution sur leurs tarifs ?

En tout état de cause, cette réforme implique un recul démocratique et culturel important qui fait souvent ironiser sur l’ancêtre de la télévision, l’ORTF, véritable « voix de son maître » où la censure était la règle première. L’ironie passée, ce projet de loi apparaît complètement décalé, voire méprisant, dans une période où les Français ont d’autres préoccupations que le financement de l’audiovisuel public, qui, par ailleurs, ne se portait pas si mal.

Journée cantonale de Lamastre du 21 novembre

Je me suis rendu ce vendredi sur le canton de Lamastre dans le cadre de mes tournées cantonales.
Après avoir rencontré les élus dans leur mairie pour évoquer les dossiers communaux, j’ai pu exposer le travail que j’effectue dans le cadre de mon mandat au cours d’une réunion publique. Au-delà d’un compte-rendu de mandat, je veux aussi expliquer comment les choses se déroulent, à l’Assemblée Nationale comme en Ardèche.

Je suis heureux d’avoir rassemblé près de 150 personnes à la salle des fêtes de Désaignes, parmi lesquels les élèves de l’école du village qui viennent d’être sélectionnés pour représenter la 2e circonscription de l’Ardèche au prochain Parlement des Enfants. J’aurais bientôt le plaisir de les accueillir à Paris pour une visite guidée de l’Assemblée.

Les échanges ont par ailleurs été riches avec la salle. Parmi les sujets abordés, le Mastrou, la question postale, la crise financière, ainsi que les réformes menées actuellement par le Gouvernement et qui restent, compte tenu du contexte socio-économique difficile, largement incomprises.

Perception du Trésor Public de Serrières - communiqué de presse

Au début de l’été, un projet de restructuration du réseau du Trésor Public en Nord Ardèche devait impliquer la suppression de la perception de Serrières et sa fusion avec celle d’Annonay. Je suis très heureux d’apprendre aujourd’hui son maintien, au moins pour 2009.

L’implication des acteurs locaux a été déterminante dans cette décision qui tient enfin compte des conséquences désastreuses du projet tel qu’il avait été présenté initialement. La suppression de la perception de Serrières ne pouvait, en effet, que nuire à la qualité globale de ce service public dans le canton et plus largement dans le nord du département. C’est un véritable service de proximité auquel les usagers sont unanimement attachés.

Actualité et difficultés de la profession agricole

Face à la situation extrêmement difficile des agriculteurs, et notamment des éleveurs, le Gouvernement vient d’arrêter un plan d’urgence pour l’agriculture. De nombreuses mesures exceptionnelles ont été annoncées sans pour autant répondre pleinement aux attentes également nombreuses de la profession agricole.

Le constat est lourd : augmentation des charges d’exploitation conséquente à l’envolée des prix ; baisse importante des revenus agricoles ; retraites au plus bas ; conditions climatiques désastreuses. Face à cette situation, et dans un contexte socio-économique et budgétaire lui aussi difficile, les réponses gouvernementales ne suffisent pas à soutenir la production agricole.

Près de 250 M€ vont ainsi être débloqués sur les fonds publics et via la mutualité sociale agricole et les établissements de crédit. L’installation, sous la direction du préfet, d’un comité départemental de mise en œuvre devrait par ailleurs suivre la bonne application des mesures annoncées (voir l'ensemble des mesures Téléchargement conf_situation_agri_dossier_12.11.08.pdf). Celles-ci, toujours ponctuelles, ne permettront pas de pérenniser les structures agricoles si elles ne sont pas accompagnées de mesures de fond.

La remise à plat de la Politique Agricole Commune (PAC), prévue au plus tard en 2013, devrait permettre cette réflexion de fond qu’attendent les agriculteurs. Mais pour le moment, ce sont les questions budgétaires qui dictent la politique agricole européenne et non l’inverse. La Commission européenne choisit en outre le chemin d’une plus grande libéralisation de la PAC et n’aborde toujours pas la question de l’inégalité de répartition des soutiens. A l’heure où l’économie mondiale a besoin de régulation, la Commission agit exactement dans le sens contraire, privilégiant le libéralisme économique. Quelques mois après les émeutes de la faim, la Commission reste ainsi étrangère aux soubresauts des marchés agricoles.

Commémorations du 11 novembre 1918

Ce matin, dans toutes les communes de France, l'armistice de 1918 était célébrée. Occasion de se rassembler pour honorer la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour notre pays. A Annonay, les enfants des écoles étaient associés aux côtés des anciens combattants.

Budget des anciens combattants, nouvelle déception

En baisse de 105 M€ par rapport à 2008, soit environ 6%, le budget pour les associations d’Anciens Combattants ne présente aucune mesure nouvelle pour 2009 et ne poursuit pas l’effort entamé l’année dernière, pour lequel des engagements avaient pourtant été pris. Le Groupe Socialiste de l’Assemblée Nationale déposera un certain nombre d’amendements visant à répondre aux préoccupations des Anciens Combattants.

La première d’entre elles concerne la retraite du Combattant qui nécessite une revalorisation. Le Président de la République s’était engagé à porter la retraite du Combattant de 32 à 48 points d’ici la fin de son mandat. Aujourd’hui à 39 points, l’indice devrait passer à 41 points en 2009 si nous souhaitons poursuivre l’effort. Cependant, aucune disposition ne prévoit d’augmentation cette année, alors qu’une revalorisation de 3 points aurait pu être aisément financée si le budget était resté constant.

Les attentes concernant la pérennisation et l’augmentation de l’allocation différentielle de solidarité en faveur des conjoints survivants les plus démunis ne sont pas non plus satisfaites par le projet de loi de finances pour 2009. Si cette allocation connaît une légère augmentation en 2009, elle reste bien inférieure au seuil de pauvreté évalué par l’INSEE à 880 € par mois. Il en est de même pour la rente mutualiste qui reste plafonnée à 125 points et pour laquelle le projet de loi ne prévoit aucune mesure nouvelle. Nous demandons, pour les associations d’Anciens Combattants, que son indice soit porté à 130.

Vote du Congrès - communiqué de presse

Les militants socialistes se sont prononcés et ont voté sur les différents textes d’orientation qui leur étaient proposés.

Je prends acte de ce résultat. Il est source d’inquiétudes et d’espoir. Inquiétudes car notre parti n’a pas de majorité claire et actée. Aucune motion n’atteint 30% des voix et cela peut être signe d’une forme d’émiettement. Espoir car la motion défendue PAR Benoit Hamon, sans le soutien de l’appareil ni des grosses fédérations, recueille près de 20% des suffrages.

En Ardèche, ce sont presque 36% des voix qui vont vers Benoit Hamon (environ 50% dans le Nord Ardèche). C’est la démonstration d’une volonté de changer qu’ont exprimé les socialistes ardéchois.

Au-delà des chiffres, l’enjeu pour le Parti Socialiste est de sortir du congrès de Reims avec une majorité et surtout un projet fort et cohérent. Répondre aux attentes des Français est la priorité, notamment sur les questions économiques et l’emploi. Redonner de la place à la puissance publique pour réguler l’économie. Construire une société plus juste avec des outils de protection efficaces. Telle doit être la feuille de route.

Aux côtés de Benoit Hamon, je travaille à cela pour que nos réponses soient celles qu’attendent les Français. Je souhaite qu’il devienne premier secrétaire de notre parti pour conduire ce travail, remettre nos militants et sympathisants en ordre de marche.

Le Parti Socialiste a besoin de changer. Changer sa méthode, changer son visage. Un parti renouvelé et utile, c’est cela dont nous avons tous besoin.

Victoire d'Obama - communiqué de presse

Je me réjouis de la victoire éclatante de Barak OBAMA aux élections américaines. Sa candidature était porteuse d’espoirs, son élection nourrit la confiance que des millions d’Américains souhaitent retrouver dans l’avenir.

Porteur d’idées novatrices pour son pays, j’espère que sa volonté politique franchira les frontières et participera notamment à moderniser nos économies aujourd’hui dépendantes du monde virtuel de la finance. Une régulation est en effet nécessaire pour éviter les dérapages financiers auxquels nous avons pu assister ces dernières semaines et dont les conséquences économiques et sociales sont encore à venir. La modernité aujourd'hui, c'est une place plus importante donnée à la puissance publique dans la régulation de l'économie, de la finance et du commerce international.

L’élection de Barak OBAMA représente également le renouvellement de la classe politique américaine. Après deux mandats présidentiels difficiles dans un contexte de guerre internationale, c’est un signal fort que de choisir le candidat du renouveau. Sa jeunesse et son origine sociale portent la volonté des Américains à faire tomber les barrières, à dire stop à une gestion trop convenue de la société, à faire cesser l’unilatéralisme belliqueux de la première puissance mondiale.

Je souhaite enfin que cette élection nous fasse réfléchir sur le Vieux Continent. Alors que l’Europe et la France revendiquent la libéralisation et la règle de la seule et unique concurrence, la situation économique et sociale actuelle des Etats-Unis doit nous interroger sur ces choix. De même, nos démocraties européennes si promptes à donner des leçons de tolérance et de démocraties doivent s'interroger sur la possibilité qu'aurait aujourd'hui un homme ou une femme de couleur à devenir chef d'Etat.