La journée de la femme, célébrée le 8 mars, met chaque année en lumière les nombreuses discriminations qui persistent à l'égard des femmes ainsi que les violences qu'elles subissent toujours.
Alors que le siècle passé a vu progresser les droits civils et culturels des femmes, la société aujourd'hui ne leur offre toujours pas les mêmes droits qu'aux hommes, ni la même sécurité. En France, la Constitution affirme depuis l'an dernier que la loi doit favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales. Sous la forme de la discrimination positive, le politique essaie de faire évoluer les mentalités. La réalité, tout autre, révèle pourtant les difficultés d'accéder au changement. La récente suppression d'une partie des financements du Planning Familial, qui accompagne l'émancipation des femmes depuis des décennies, contredit ainsi la volonté gouvernementale d'être le moteur de ce changement. Beaucoup reste à faire, en premier lieu sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Alors que le politique peut difficilement s'immiscer dans la sphère familiale où ces violences existent, les plannings familiaux constituent un relais discret d'écoute et d'information pour les plus fragilisées. L'Etat doit donc continuer à soutenir cette mission d'utilité publique et donner les moyens au MFPF de développer ses activités. Les débats autour de la discrimination restent vifs : sexes, sexualités, genre,... Les récents et absurdes développements autour du statut du beau-parent ont remis en lumière le caractère réactionnaire de certaines composantes de la majorité gouvernementale.
Un exemple des évènements qui célébreront cette journée en Nord Ardèche, la représentation au Théâtre d'Annonay de la pièce écrite par Eve Ensler, Les Monologues du Vagin, mardi 10 mars. Théatre contemporain, le texte est fondé sur plus de deux cents entretiens portant sur la vie intime des femmes.
Place aux femmes et place à Michèle Victory, ma suppléante aux législatives :
" Le 8 mars, il y a eu un peu partout, des paroles , des chansons, des gestes, des colères, des partages, des sourires . L'on peut s'en moquer ou l'ignorer, comme à chaque fois où l'on s'imagine être le plus fort, où l'on roule les mécaniques, où l'on fanfaronne.....il reste que nous n'en avons pas fini avec la phallocratie ambiante et qu'elle pourrait même finir par triompher lorsque trop de femmes autour de nous jetteront sur ce 8 mars ce regard désolé, plein de condescendance!"
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