Le 19 mai dernier, nous saisissions le Conseil Constitutionnel sur 11 points de la Loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet, la fameuse loi HADOPI, notamment la suspension d’abonnement considérant cette mesure comme une sanction manifestement disproportionnée ainsi qu’”une double sanction”, puisque l’abonné puni devra continuer de payer son abonnement pendant la suspension.
Je ne reviendrai pas sur les débats, les rebondissements en tout genre de ce texte, mais aujourd’hui les sages nous ont donné raison. L’information est tombée ce soir, le Conseil Constitutionnel a estimé que plusieurs dipositions des articles 5 et 11 n’étaient pas conformes à la Constitution ! Il censure les dispositions relatives au pouvoir de sanction de la commission de protection des droits de la HADOPI, bref c’est le coeur même de la loi qui est vidé.
En clair, le pouvoir de couper l’accès à internet dévolu à une autorité administrative spécialement créée, a été censuré, considérant que c’est à la Justice de prononcer une sanction.
Je me réjouis de cette décision. Mais à ne pas en douter, le Gouvernement va dès ce soir regarder comment corriger le tir pour continuer son passage en force. Alors juste pour le plaisir en attendant les réactions qui vont, à ne pas en douter être nombreuses pour ce camouflet imposé au Gouvernement, je vous invite à lire l’avis du Conseil Constitutionnel.
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