Alors que le Président de la République et son Gouvernement répétent sans cesse que les collectivités locales sont dépensières et qu'elles endettent la France, dans l'unique but de justifier des réformes injustifiables, la vérité apparaît grace à une note de Dexia, ancien Crédit Local de France, la banque spécialisée des collectivités.
Dans la version provisoire de sa Note de conjoncture de novembre 2009 consacrée aux finances locales en France, Dexia relève une baisse de l’épargne malgré une hausse de la pression fiscale et une baisse de l’investissement local moins forte qu’attendue. Ainsi les collectivités locales ont, selon l’étude, augmenté leur pression fiscale de 3,4 %, toutes taxes et toutes collectivités confondues, et bénéficient de bases d’imposition dynamiques. Toutefois, la hausse soutenue du produit des quatre taxes directes locales (69,8 milliards d’euros, + 7,7 %) ne permet pas de gommer toutes les contraintes existantes, tant sur les ressources que sur les dépenses.
En détail, les recettes courantes (184,3 milliards d’euros, + 2,7 %) sont confrontées à une baisse très importante du produit des droits de mutation (7 milliards d’euros, - 26 %) et à une évolution limitée des dotations de l’État (45,8 milliards d’euros, +0,8 %). La diminution des transferts de compétences au titre de l’acte II de la décentralisation (environ 600 millions d’euros pour 2009, essentiellement des transferts de personnels, après 1,7 milliard d’euros en 2008) entraîne un ralentissement de la progression des dépenses de gestion (147 milliards d’euros, + 4,7 % après + 5,2 % en 2008) qui masque une accélération de l’évolution des transferts versés et autres dépenses (48,3 milliards d’euros, + 5,2 % après + 3,3 % en 2008).
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