Mercredi 29 septembre, le Ministre du Budget a présenté les grandes orientations du projet de loin de finances pour 2011. Cela concerne évidemment les relations financièes entre l'Etat et les collectivités locales.
Après que le Secrétaire d'Etat aux Collectivités Locales, Alain Marleix, ait qualifié les élus locaux de "pleureuses" avec l'élégance qui le caractèrise souvent dans les débats, j'ai voulu informer les maires de la 2nde circonscription de l'Ardèche des perspectives budgétaires les concernant.
Mon courrier : Téléchargement Courrier_maires_PLF_2011_011010[1]
En 2011, le budget de l’Etat atteindra 285,69 milliards pour 281,11 milliards en 2010. La charge de la dette s’élèvera à 45,38 milliards et devient le 1er poste de dépense de l’Etat. Le déficit public, qui comprend celui de l'Etat, des comptes sociaux et des collectivités locales, devrait être réduit d'environ 7,8% du produit intérieur brut fin 2010 à 6,0% fin 2011, pour atteindre quelque 120 milliards d'euros.
La loi de programmation des finances publiques, également présentée mercredi en conseil des ministres, trace la nouvelle trajectoire de réduction du déficit, qui serait ramené à 4,6% fin 2012, 3,0% fin 2013 et 2,0% fin 2014. Cette trajectoire serait conforme, si elle est respectée, à l'engagement pris par la France devant ses partenaires européens en janvier mais elle s’appuie sur des hypothèses macro-économiques optimistes en termes de croissance notamment.
Cette réduction d'environ 100 milliards d'euros du déficit entre 2010 et 2013 pour atteindre 3%, la limite fixée par le pacte de stabilité européen, représenterait l'effort budgétaire le plus important dans le pays depuis au moins un demi-siècle. Le budget 2011 enregistrerait une baisse en volume de 0,2%.
L’évolution des concours financiers de l’Etat
Comme l’avait déjà annoncé le Président de la République en mai à l’occasion de la deuxième conférence nationale sur le déficit, le Gouvernement a décidé de geler en valeur les concours financiers de l’Etat aux collectivités territoriales à compter de l’année 2011, et ce pour 3 ans.
Les concours de l'Etat aux collectivités locales s'élèveront au total en 2011 à 53,38 milliards d'euros, comme en 2010, à une dizaine de millions d'euros près.
Ainsi la progression de la Dotation Globale de Fonctionnement attribuée aux collectivités locales sera nulle en 2011, aboutissant à une baisse des recettes de DGF en euros courants pour près de 30.000 communes. En 2010, 20.000 communes étaient sorties perdantes de la loi de finances pour 2010. Le complément de garantie de la dotation forfaitaire sera lui réduit, au minimum, de 2,9%, L’Etat doit en effet, sans toucher au montant de l’enveloppe décidé en 2010, trouver 250 millions d’euros pour les redistribuer à divers titres (augmentation de population, développement de l’intercommunalité, passage à une communauté d’agglomération…). L’écrêtement de ce complément, au lieu d’être uniforme, sera cette fois modulé en fonction du potentiel fiscal. 6.000 communes dont le potentiel financier est supérieur de 75% à la moyenne nationale devraient au minimum être concernées. Sur trois ans, ces communes enregistreront une baisse de leurs dotations pouvant aller jusqu'à 5%. Mais de nombreuses autres communes devraient également connaître une baisse des dotations, notamment celles où les résultats du recensement font apparaître une baisse de population.
Le secrétaire général de l’Association des Maires de France estime que ce gel va se traduire par une baisse de la DGF pour 20 à 22.000 des 36.000 communes.
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